Brahim Ghali a déclaré que le Polisario n'écarte pas l'option d'engager une «action armée» contre le Royaume. Brahim Ghali, l'ancien délégué du Polisario à Madrid qui avait dû fuir précipitamment ce pays, en janvier 2008, de peur d'être condamné pour les crimes de guerre qu'il avait commis en tant que ministre de la guerre de la fantomatique RASD, revient à ses anciens délires. Lors d'une conférence de presse organisée à Alger, il a menacé, encore une fois, le Maroc de guerre. Selon une dépêche de l'agence espagnole EFE, Brahim Ghali a déclaré que le Polisario n'écarte pas l'option d'engager une «action armée» contre le Royaume. Cette énième déclaration de guerre émanant du Polisario suscite deux remarques purement juridiques. La première concerne les sept individus arrêtés à leur retour d'un séjour à Tindouf où ils ont eu des réunions avec plusieurs responsables des services de renseignements algériens et polisariens. Interpellés à leur retour, ils ont été accusés d'intelligence avec l'ennemi en temps de guerre et ont été déférés devant le tribunal militaire compétent. Ce qui est tout à fait normal. Certaines personnes se sont pourtant élevées contre cette décision au nom des droits de l'Homme et de la liberté d'opinion. Suite aux déclarations du dénommé Brahim Ghali, elles devraient avoir honte et se taire. Car, comment peut-on demander à un État de tolérer que des individus soient envoyés chez l'ennemi pour suivre une formation, recevoir des instructions et de l'argent pour l'attaquer de l'intérieur pendant que l'ennemi affirme, publiquement, son intention de l'attaquer militairement. La deuxième remarque concerne l'attitude des autorités algériennes. Tout en essayant d'oublier tout ce que l'Algérie a commis jusqu'à maintenant contre le Maroc, et en se basant sur le discours officiel notamment contenu dans les lettres officielles de Bouteflika qui parlent de fraternité et d'amitié avec le Royaume, on devrait lui poser une question naïve : comment M. Bouteflika peut-il expliquer le fait qu'une conférence de presse soit organisée sur le sol algérien pour menacer son «pays frère» de guerre ? Et une guerre, faut-il le préciser, menée depuis le territoire algérien. M. Bouteflika ne pourra pas justifier cela. PS : Les correspondants de l'agence de presse espagnole EFE à Alger devraient se conformer aux règles imposées par le livre de style de leur agence et de préciser, en parlant de la RASD, qu'il s'agit d'une «république autoproclamée». Un minimum de rigueur est nécessaire quand il s'agit d'une agence professionnelle de référence.