Spécialisée dans l'importation et la distribution des engrais, Charaf Corporation recourt à l'un des outils de financement à court terme mis en place en 1995. Une première. Une entreprise non financière qui recourt à un outil de financement à court terme par le biais de l'émission des billets de trésorerie. C'est une première au Maroc. Il s'agit de Charaf Corporation, entreprise spécialisée dans l'importation et la distribution des engrais. Celle-ci n'aurait pas trouver meilleure occasion pour communiquer. Dans une conjoncture financière marquée le manque de visibilité et l'attentisme, l'événement mérite qu'on s'y attarde. Dans un communiqué qui vient d'être diffusé, l'entreprise annonce qu'elle procède à l'émission d'une première tranche de 20 millions de DH de billets de trésorerie. Selon les responsables de Charaf Corporation, la société a obtenu en décembre dernier le visa du Conseil Déontologique des Valeurs Moblières pour émettre 50 millions de DH de billets de trésorerie sur une période d'un an. Et de poursuivre que ces billets seront émis à un taux des bons de Trésor avec une prime fonction de la qualité de l'émetteur pour une période allant de dix jours à un an. Notons que les billets de trésorerie ainsi que les certificats de dépôts réservés aux banques et aux bons de Trésor sont les trois catégories de titres de créances négociables instituées en 1995 suite à la réforme des marchés financiers. La mise en place de ces outils de financement à court terme est de donner la possibilité aux entreprises de ne pas être dépendantes des solutions bancaires traditionnelles telles que la facilité de caisse ou le crédit à court terme. A en juger par les propos de M. Amine Kandil, directeur général de Charaf, «les billets de trésorerie permettront à l'entreprise de diversifier ses sources de financement à court terme». «La souplesse de cet instrument nous permettra d'émettre en fonction de nos besoins et de gérer notre trésorerie au plus fin». En recourant à cette option, l'entreprise qui revendique le leadership sur son secteur, avance qu'elle récolte les fruits de sa gestion rigoureuse et transparente. A ce sujet, les responsables de Charaf Corporation soulignent que si le secteur d'activité sur lequel elle opère fait partie de certes l'économie dite traditionnelle, mais cela n'empêche pas d'appliquer des méthodes modernes de gestion. L'entreprise indique que les taux d'intérêts sur les billets de trésorerie seront négociés à chaque émission, en fonction du taux de marché. Ces taux, rappelle-t-on seront plus bas par rapport ceux octroyés par les secteur bancaire. Une chose est sûre : Charaf dont le chiffre d'affaires pour 2001 est estimé à 210 millions de DH, disposera des ressources pour financer ses activités jugées en forte croissance. L'heure est à la consolidation des positions à travers le renforcement du réseau commercial et la mise en service d'une deuxième plate-forme à Kénitra. Après une première opération sur les marchés financiers, la société qui revendique 20 % de part de marché n'exclut pas la possibilité n'exclut pas la possibilité d'investir d'autres moyens notamment une introduction en bourse.