Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire (MP), dément les informations publiées récemment faisant état d'un remaniement ministériel imminent. ALM : Peut-on dire que le Mouvement populaire a repris ses forces suite à son retour au gouvernement ? Mohand Laenser : Nous sommes en train d'analyser finement les résultats pour essayer de déterminer les causes, sachant que logiquement, les résultats du 2 octobre devraient être une conséquence de ceux du 12 juin. Les premiers éléments qui apparaissent montrent qu'il y a eu un sursaut de notre électorat qui a été, il faut le reconnaître, surpris par notre déclassement lors des élections communales. Notre retour dans la majorité gouvernementale n'a pas été étranger à ce sursaut, même s'il est assez récent pour donner tous ses effets. Quelle analyse faites-vous des résultats obtenus par le MP lors des dernières élections du renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers ? Les résultats obtenus par le MP, lors du renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers, sont relativement satisfaisants dans la mesure où ils ont permis au parti d'améliorer son positionnement en passant du cinquième au troisième rang, ce qui correspond d'ailleurs au rang occupé par le MP lors des élections législatives de 2007. Ceci confirme le maintien du Mouvement populaire parmi les grands partis du pays. Comment voyez-vous les chances du MP pour remporter la présidence de la Chambre des conseillers? Compte tenu du paysage politique dans les deux Chambres du Parlement, la présidence ne peut être que l'effet d'accords et de consensus entre les partenaires politiques. Nous discutons avec eux et nous nous alignerons sur la position qui recueillera la plus grande adhésion et les plus grandes chances de succès. Pensez-vous que les partis de la majorité seront capables de présenter un candidat commun ? L'orientation qui se dégage des premiers pourparlers indiquerait que l'on s'oriente vers une solution qui pourrait dépasser les clivages majorité-opposition. Cela est d'autant plus probable que la composition et les attributions de la Chambre des conseillers différent sensiblement de celles de la Chambre des représentants. Vous avez affirmé récemment que le Premier ministre ne vous a pas encore contacté pour discuter de l'élargissement de la participation du MP au gouvernement. Qu'en dites-vous ? Je répète ce que j'ai déclaré récemment à savoir que, pour le moment, le remaniement ministériel n'est pas à l'ordre du jour. Quelle est votre feuille de route pour la rentrée politique et parlementaire ? En tant que ministre d'Etat, ne gérant pas un département en particulier, mes priorités, qui sont celles du Mouvement populaire, est d'agir pour mieux faire ressortir les actions du gouvernement et du Parlement vers ce que nous considérons les préoccupations majeures de la nation : lutte contre la pauvreté, développement rural, enseignement...