Le numéro deux d'Al Qaïda, Ayman Al Zawahiri, a accusé les autorités de Tripoli d'avoir torturé et tué un activiste islamiste. Ce dernier s'était suicidé dans sa cellule. Ayman Al Zawahiri, numéro deux d'Al Qaïda, accuse les autorités libyennes d'avoir torturé et tué un activiste islamiste dont les aveux ont en partie justifié l'intervention américaine en Irak. «De prétendus aveux sur les relations entre Al Qaïda et Saddam Hussein lui ont été arrachés sous la torture», affirme le bras droit d'Oussama Ben Laden, dans un enregistrement vidéo diffusé sur Internet. Nommé Ali Mohamed Abdelaziz Al Fakhiri, l'activiste en question, qui purgeait une peine de prison à perpétuité, s'est suicidé dans sa cellule, a annoncé en mai, la justice libyenne. La commission du Renseignement du Sénat américain a conclu que l'homme, également connu sous le nom d'Ibn Cheikh Al Libi, avait menti pour échapper à la torture. Il s'est par la suite rétracté. Fakhiri était alors détenu en égypte, où il a été transféré secrètement par les forces américaines en janvier 2002, selon les mouvements de défense des droits de l'homme. Les états-Unis l'ont remis en 2006, aux autorités libyennes. «Les Américains l'ont remis aux agents de Kadhafi pour qu'ils continuent à le torturer. Criminels ! Assassins ! Vampires! Votre sang sera répandu et votre économie épuisée pour que vos crimes cessent. Nous vengerons chaque moudjahid, chaque orphelin, chaque musulman que vous avez tués», lance Zawahiri. «Ibn Cheikh est l'une des milliers de proies dévorées par l'odieux monstre américain. Il a succombé sous la torture. Obama, toi qui parle de droits de l'Homme, révèle combien il y a de prisons secrètes, où elles se trouvent, combien il y a de victimes, quel est leur sort, à qui elles ont été remises et pourquoi!», poursuit-il. Inal Ersan (Reuters)