Tant que la politique du ciblage a du mal à se concrétiser sur le terrain, la Caisse de compensation sera maintenue. La réforme de la Caisse de compensation figure en bonne place sur la liste des dossiers de la rentrée. Tant que la politique du ciblage a du mal à se concrétiser sur le terrain, cette Caisse continuera à remplir sa mission. Une mission remise en cause et contestée par plusieurs organismes parce que la subvention bénéficie le plus aux riches qu'aux démunis, pourtant censés être la cible principale de cette Caisse. Au ministère de l'Economie et des Finances, on confirme le maintien de la Caisse de compensation parce que la réforme nécessite de l'expérimentation sur le terrain. Le système du ciblage a besoin d'être rodé. Il va être expérimenté, dans un premier temps, en faveur des populations les plus fragiles. «Il faut que les acteurs testent la faisabilité et l'opérationnalité de ce type de mesures avant de les déployer sur une grande échelle», annonce-t-on. En parallèle au ciblage géographique déjà entamé, le ministère des Affaires générales et économiques a lancé, il y a quelques mois, le processus d'expérimentation pour mettre en place un programme de transfert monétaire conditionnel qui assurerait des aides directes frontales aux catégories vulnérables. Il a mis en place de nouveaux programmes de ciblage individuel de la pauvreté tels que le programme du Ramed lancé dans la région pilote de Tadla-Azilal et le programme Tayssir des aides sociales pour favoriser l'accès à l'éducation lancé dans cinq régions pilotes. L'évaluation de ces programmes permettrait la construction, avec la cohérence et l'efficacité requises, d'un cadre d'analyse, de conception et d'un schéma de mise en œuvre progressive d'un programme visant un meilleur ciblage des subventions à la consommation des populations démunies. Et ce tout en maintenant la compensation des prix de certains produits en vue de soutenir le pouvoir d'achat de la classe moyenne.