La question de l'eau revêt, de nos jours, une importance cruciale. Sa pénurie entraîne la sécheresse, son abondance des inondations . M. Ismaïl Alaoui, ministre de l'Agriculture, du développement rural et des eaux et forêts a annoncé, mercredi à Tunis, qu'il a été convenu de réunir l'Assemblée du Conseil d'administration de l'Observatoire du Sahara et du Sahel au mois de mars prochain en Mauritanie. Dans une déclaration, le ministre a ajouté qu'au cours de cette réunion, les problèmes de sécheresse et de désertification seront approfondis et que la politique au niveau des pays membres de cet observatoire (qui sont à la fois de l'Afrique du Nord et du Sahel) sera encore plus renforcée. Selon le ministre, la sécheresse est devenue permanente au Maroc qui se trouve dans une zone climatique caractérisée par son aridité ou semi aridité. Le Maroc, a-t-il affirmé, a une politique de l'eau rappelant que dès les années soixante, notre pays a opté pour la politique des barrages et pour le développement de l'agriculture irriguée. Actuellement, a-t-il ajouté, nous avons plus d'un million d'ha irrigués et il va falloir continuer sur cette voie et mobiliser encore plus d'eau. Il faut, a-t-il poursuivi, aménager en aval des barrages toutes les zones qui seraient susceptibles de l'être et entamer une politique conséquente d'économie de l'eau aux niveaux agricole, industriel et de l'eau potable. En ce qui concerne les dernières inondations, il a estimé qu ' elles n'étaient pas catastrophiques pour l'agriculture. Selon le ministre, le problème qui se pose est un problème d'aménagement du territoire beaucoup plus qu'un problème qui concerne directement le ministère de l'Agriculture. "Nous avons, a-t-il dit, relancé un débat qui avait été enclenché dès 1999 lors des premières inondations". "A cette époque, a-t-il ajouté, nous avions demandé aux populations de souscrire à une action d'aménagement en amont de la ville de Settat par le reboisement et l'aménagement des terrasses". Malheureusement, a-t-il indiqué, ces populations avaient refusé cette action. Maintenant, a-t-il constaté, la raison nous oblige à convaincre toutes les parties qui étaient réticentes, jusqu'à aujourd'hui. Pour sa part, le ministère de l'Agriculture, a-t-il poursuivi, est tout à fait disposé à mettre en oeuvre ce programme à la fois de reboisement par des arbres fruitiers et des aménagements en terrasses pour éviter que pareilles catastrophes ne se reproduisent .