Les dirigeants des clubs de football espagnol trouvent démesurés les montants d'un redressement fiscal et menace d'observer une grève. Les clubs professionnels du football espagnol envisagent de recourir à la grève si l'administration des impôts devait confirmer un rappel fiscal contre eux de 210 à 240,4 millions d'euros, rapporte mercredi la presse espagnole. «Le football respecte et continuera de respecter les normes, mais il est conscient de sa force et ne peut pas assister passivement à une inspection fiscale démesurée que nous considérons comme une injustice», a affirmé Pedro Tomas, président de la ligue de football professionnel (lfp), dans des déclarations publiées mercredi par plusieurs quotidiens espagnols. Plusieurs dirigeants de clubs, réunis mardi lors d'un comité exécutif de la lfp, ont envisagé de recourir à un mouvement de grève si cette sanction fiscale se confirmait, selon la même source. La décision définitive de stopper le championnat d'Espagne une ou deux journées ne sera prise que lors d'une assemblée générale de la lfp prévue fin janvier. Dix-huit clubs, onze de d1 et sept de d2, ont fait l'objet d'une enquête fiscale déclenchée suite à l'inspection par la justice des comptes de l'Atletico Madrid (d2). Les sommes officieusement réclamées par le fisc et publiées par la presse sont notamment de 36 millions d'euros pour le Real Madrid, 30 millions pour valence, 21 millions pour le fc Barcelone et de 12 millions pour Saragosse, Oviedo et Majorque. Une douzaine de clubs constitués en société anonyme sport ive, ce qui n'est ni le cas du Real Madrid ni celui du fc Barcelone, risquent de sérieuses difficultés financières si ces sommes devaient être payées, selon la lfp. Tomas a nié que le football espagnol ait des dettes envers le fisc et a argué que les clubs professionnels ont payé, en 2001, 547,92 millions d'euros aux caisses de l'état en TVA, en impôts sur les sociétés, sur les revenus et en cotisations sociales.