Pour les six premiers mois de l'année en cours, les recettes fiscales ont connu un recul de 11,7%, soit 10,9 milliards de dirhams. Les impôts directs représentent l'essentiel du recul des recettes fiscales. Les recettes fiscales ont reculé de 11,7% soit 10,9 milliards de dirhams, au terme du premier semestre 2009. Le point mensuel de conjoncture que la direction du trésor et des finances extérieures a publié le 6 août dernier, montre en effet, que les recettes fiscales ont régressé par rapport à l'année dernière. Celles-ci avaient enregistré en 2008 une progression de 30,8 % qui équivaut à 21,8 milliards de dirhams. Les impôts directs représentent l'essentiel du recul des recettes fiscales. Ils ont enregistré une baisse de 16%, soit 7,9 milliards de dirhams. Ainsi les recettes tirées de l'IS (Impôt sur les sociétés), ont connu un repli de 4,2 milliards de dirhams soit un pourcentage de 13,6%, sous l'effet de la réduction des taux, des versements exceptionnels effectués en 2008, et de l'impact de la conjoncture. Parallèlement, les recettes issues de l'IR (Impôt sur le revenu) ont reculé de 21,8% soit un montant de 3,7 milliards de dirhams, en relation principalement avec le réaménagement aussi bien du barème de l'IR que celui des modalités de versement de l'IR. Par rapport aux prévisions de la loi de Finances, l'évolution des recettes fiscales au terme du 1er semestre 2009, fait apparaître des taux de réalisations satisfaisants. Ainsi les recettes tirées de l'IS ont totalité 26,7 milliards de dirhams, soit un taux de réalisation de 62,6%. Quant aux recettes tirées de l'IR, elles se sont établies à 13,4 milliards de dirhams, soit 46,3% des prévisions de la loi de Finances. Concernant les impôts indirects, les recettes ont également enregistré une baisse globale de 4%, qui représenté 1,2 milliard de dirhams. De leur côté, les droits de douane ont marqué une baisse de 17,8 %, soit 1,2 milliard de dirhams, par rapport à leur niveau à fin juin 2008. Cette baisse est attribuable à la fois à la diminution enregistrée au niveau des importations des produits taxables et à l'accélération du rythme du démantèlement tarifaire. Au niveau des droits d'enregistrement et timbre, les recettes ont affiché une baisse de 9,7%, soit 594 millions de dirhams, par rapport au 1er semestre 2008, en raison de la stagnation des transactions immobilières. Parallèlement à ces évolutions et compte tenu de la sensible contraction de 11,8 milliards de dirhams soit 75,6% des charges de compensation, les dépenses ordinaires ont baissé de plus 7,1 milliards de dirhams soit 8,8 %, au lieu d'une hausse de 12,3 milliards de dirhams soit 18% un an auparavant. La baisse des charges de la compensation est due à la baisse des cours du pétrole sur les marchés internationaux. La charge de 3,8 milliards de dirhams enregistrée recouvre 2,5 milliards de dirhams, au titre des produits de base et 1,3 milliard de dirhams au titre des produits pétroliers. Quant aux paiements effectués à ce titre, ils ont atteint 5,8 milliards de dirhams. Ils correspondent à hauteur de 4,5 milliards de dirhams, à l'apurement des arriérés de 2008. Les autres catégories de dépenses ont marqué une augmentation de 4,7 milliards de dirhams, recouvrant une augmentation de 5 milliards de dirhams de dépenses au titre des biens et services, et une baisse des intérêts de la dette de 327 millions de dirhams, attribuables à la diminution de 442 millions de dirhams des intérêts de la dette intérieure, conjuguée à une hausse de 115 millions de dirhams de ceux de la dette extérieure.