L'organisation des activités des marchands ambulants est de nature à mettre un terme au désordre sur la voie publique L'exemple est donné dans les communes de Tanger et de Charf. En effet, la wilaya de Tanger a procédé à la mise en œuvre des mesures relatives à l'organisation des activités des marchands ambulants. Ainsi des espaces ont été aménagés pour fixer les marchands ambulants qui sont autorisés à exercer leurs activités. Cette initiative permettra à mettre un terme à la vente anarchique de ces marchands. Du côté de la chambre du Commerce, d'industrie et des services (CCIS) de la wilaya, les responsables considèrent que ces marchands ambulants ne le sont pas tellement. Car ils pratiquent leurs activités de façon permanente en différents endroits bien déterminés de la cité. Les membres de la CCIS estiment que «ce type de commerce a des effets économiques et sociaux négatifs, en ce qu'il engendre une polarisation des flux de liquidités vers le marché noir, prive la Trésorerie d'importantes recettes, altère l'aspect de la ville et perturbe la circulation». Ce type de commerce est également source de prolifération de détritus sur la voie publique et de mécontentement des commerçants réguliers qui se plaignent de la concurrence déloyale. Lors de sa session d'octobre dernier, la CCIS a entrepris un certain nombre de mesures en vue de remédier à cette situation. Il s'agit d'un recensement précis des marchands ambulants, de la création de souks de quartiers et de centres commerciaux dans les cités en construction et la réouverture des boutiques abandonnées dans les marchés municipaux. Les membres de la Chambre de commerce, d'industrie et de services imputent cette aggravation du phénomène des marchands ambulants, à la proximité de la ville avec l'Europe, la croissance démographique et l'exode rural. La vente anarchique sur les trottoirs et les abords des grandes places et boulevards de la ville provoque des protestations des exploitants de commerces organisés. Ils voient dans cette activité une concurrence déloyale car ils supportent plusieurs charges que les marchands ambulants ne respectent pas, impôts, loyers, etc.