Le Symposium international antidopage aura lieu à Marrakech en avril 2010. Sur le plan mondial, le Maroc vient à la quatrième place des pays qui souffrent de ce fléau. Le Maroc abritera en 2010 le 4e Symposium international antidopage. Un pas sérieux pour confirmer la détermination du pays à lutter contre ce fléau qui menace le sport national. Selon la Fédération internationale d'athlétisme (IAAf), le Maroc arrive à la quatrième place des pays dont les athlètes ont été contrôlés positifs avec 29 cas, entre la période allant de 2003 à 2008, relève-t-on d'un communiqué de l'Association marocaine de sensibilisation contre le dopage dans le sport. La Russie occupe la première place avec 81 athlètes contrôlés positifs, suivie de la France (50), et des Etats-Unis (45). Contacté par ALM, le président de l'Association marocaine de sensibilisation contre le dopage dans le sport, Lahcen Karam a déclaré «nous avons pu relever sur la liste présentée par l'IAAF, contenant 29 éléments, quelques athlètes marocains pratiquants à l'extérieur du pays et non sur le territoire national. Nous remarquons également, selon ces chiffres, que la Russie et les Etats-Unis d'Amérique qui avaient récoltés le plus de médailles en athlétisme lors des Jeux d'Athènes (2004) et de Pékin (2008) arrivent en tête des pays contrôlés positifs. Et pourtant, ils étaient moins contrôlés hors compétition, ( au-delà de quatre fois), par rapport au Maroc. Lors des Jeux d'Athènes, le Maroc est arrivé à la 9 ème place dans le classement des médailles alors qu'en 2008, il a occupé la onzième». Le contrôle hors compétition est celui qui s'effectue à n'importe quel moment par les instances responsables. Selon cette étude de l'IAAF, les athlètes marocains étaient les plus contrôlés hors compétition, ils atteignent un nombre de 58% suivis de la Chine avec 39%, la Russie avec 31% et les Etats-Unis quatrièmes avec 7%. Le contrôle hors compétition se réalise au-delà de quatre ans à n'importe quel moment. Les contrôles antidopage sont réalisés dans le monde entier conformément au code mondial antidopage et aux standards internationaux de contrôle élaborés par l'Agence mondiale antidopage (AMA) en collaboration avec ses partenaires. Les sportifs qui concourent aux niveau international et national peuvent être contrôlés à tout moment et en tout lieu. Ce contrôle peut être réalisé au domicile du sportif ou sur son site d'entraînement et de manière inopinée. De ce fait, le code mondial antidopage exige des Fédérations sportives internationales de mener des programmes de contrôle. Au Maroc, l'autorité nationale de contrôle antidopage devait procéder à des contrôles inopinés à partir du mois de février 2009, à croire Docteur Mohamed El Houmiri, chef de la division de médecine du sport au ministère de la Jeunesse et des Sports. Cette autorité composée de médecins et agents de contrôle est une commission mixte gérée conjointement par le ministère de la Jeunesse et des Sports et le Comité national olympique marocain. Selon lui, les anabolisants, les diurétiques et surtout le cannabis sont les substances dopantes les plus utilisées au Maroc. Pour limiter la propagation de ce fléau, la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nawal El Moutawakel, avait annoncé la création d'un laboratoire international de lutte contre le dopage au Maroc avec le soutien de l'Union arabe des sports. «Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné son accord pour la création de ce laboratoire antidopage dont les activités couvriront notamment l'Afrique et le monde arabe», avait dit Mme El Moutawakel en marge d'une réunion à Rabat sur la lutte antidopage. La tenue au Maroc de ce Symposium international devrait répondre également aux recommandations des Assises nationales du sport et de la stratégie nationale du sport à l'horizon 2020.