Pour consolider leur amitié, 2 quinquagénaires ont décidé de marier leurs enfants, Ghizlane et Rachid. Ils ne croyaient pas que ce mariage allait mettre fin à leur relation. Ils sont deux amis, quinquagénaires, depuis belle lurette. L'un d'eux est père d'une jeune fille, la vingtaine, Ghizlane et l'autre d'un jeune garçon, Rachid, son aîné de quelques années. En fait, «tel arbre, tel fruit» comme dit l'adage qui venait à la tête de chacun des deux amis quand il croisait l'enfant de l'autre. Tous deux croyaient que leurs enfants étaient leurs copies. Nous sommes à Khouribga. Dans un café, les deux amis, quinquagénaires, étaient attablés autour de deux verres de thé. «Nous sommes de bons amis et je crois que nous serons de bons gendres», a affirmé le père de Rachid. Faisons semblant de ne rien comprendre, le père de Ghizlane lui a demandé plus d'explications. «Je souhaite que ta fille devienne la femme de mon fils», a répondu le père de Rachid. Rapidement, le père de Ghizlane a tendu la main à son ami et ont récité tous les deux la Fatiha. Pas moins de quelques semaines plus tard, la cérémonie de la nuit des noces a été célébrée. Rachid et Ghizlane ont regagné leur nouveau foyer situé à la rue Romani, quartier Al Fath, commune Khayrane. Leur vie conjugale ressemblait à celle de tous les couples marocains. Rachid sortait le matin pour aller travailler dans les chantiers de construction. Et Ghizlane restait-elle à la maison? Non. Au fil des semaines, Rachid a remarqué que sa femme sortait sans l'informer, ni lui indiquer où elle allait. Il lui a alors demandé des explications. Elle refusait de lui répondre. En quelques mois de mariage, leur relation est devenue insupportable. Il n'y avait plus que des injures, un manque de respect et la maltraitance. A tel point que Ghizlane a fini par recourir à la justice pour demander la répudiation. Seulement, quelques membres de la famille sont intervenus pour que le couple garde son foyer surtout qu'ils attendaient un bébé. La procédure de la répudiation a été annulée et Ghizlane est retournée dans son foyer. Mais, il n'y avait plus de chaleur conjugale.Ghizlane était à son huitième mois de grossesse quand un malentendu a éclaté,mardi 12 mai, entre le couple.Le malentendu a cédé la place à la menace de meurtre. À ce moment précis, Ghizlane l'a défié en lui affirmant : «Tue moi si tu es un homme». C'est la phrase qui a été la goutte qui a fait déborder le vase. Rachid a saisi un foulard et l'a entouré autour du cou de Ghizlane. Il ne l'a relâchée qu'une fois l'avoir tuée. Après ce, Rachid a rendu visite à ses parents avant d'aller au commissariat de police pour avouer son meurtre Et les vieux amis sont devenus des pires ennemis.