Ismaïl Alaoui, secrétaire général du PPS, met en exergue l'importance du déroulement dans la transparence des prochaines élections communales. ALM : Que pensez-vous de la représentativité de la femme dans les prochaines élections communales ? Ismaïl Alaoui : C'est un acquis important qui s'inscrit dans le processus de l'amélioration de la situation de la femme sur les plans politique et législatif dans notre pays. Mais, il est certain que le taux de cette représentativité ne nous satisfait pas parce qu'on pense que la femme devrait occuper une place beaucoup plus importante que celle qu'elle occupe actuellement. Pendant des décennies, les femmes n'ont pas eu la chance qu'ont eue les hommes de suivre des formations ou d'aller à l'école. En proportion, et jusqu'à aujourd'hui, les filles sont moins présentes à l'école que les garçons, ce qui a un effet négatif sur l'intégration de la femme dans la vie moderne. On doit donc faire en sorte qu'il y ait une parité au niveau de la représentativité aux communales de 2009. Quelle est votre feuille de route pour les prochaines élections ? C'est celle de toutes les organisations politiques. Il s'agit d'engager la campagne électorale dans de bonnes conditions et de présenter des candidats et des candidates qui sont capables d'assumer leur responsabilité et susceptibles d'être à la hauteur de la confiance qu'ils pourront obtenir de la part des électeurs et des électrices. Le 11 mai 2009, nous allons présenter notre programme national électoral qui posera les grands principes de notre action au niveau national et local. Nous nous engagerons à réaliser d'abord l'éradication de l'analphabétisme au niveau des communes. Ensuite, on luttera aussi contre le taux élevé de la mortalité maternelle et infantile. C'est un objectif difficile à réaliser mais si on l'atteint, notre pays progressera dans l'échelle du développement humain. Le Maroc jouit de grandes potentialités agricoles, humaines… et nous avons réalisé d'énormes progrès dans divers domaines. Mais je voudrais que nous accédions et que nous occupions une place plus honorable au sein de la Communauté internationale. Je voudrais bien que les citoyens nous accordent leur confiance aux communales de juin 2009. Et j'espère que tous les autres partis politiques opteront pour la même chose pour que le Maroc ait des communes où l'analphabétisme est banni et la mortalité infantile et maternelle réduite. Quelles sont vos consignes en matière d'alliances pour les communales ? Pour ce qui est des alliances, il y a d'abord celles qui existent déjà au niveau national. Mais il faut les concrétiser au niveau local dans le cadre de la Koutla. Au niveau local, ce n'est pas le centre qui en décide, ce sont les sections locales et c'est aux candidats de voir comment il faut s'organiser pour obtenir les meilleurs résultats possibles aux élections communales. Que pensez-vous du taux de participation aux prochaines élections ? Les électeurs sont tenus d'aller aux urnes dans le but d'améliorer leurs conditions de vie. L'expérience nous a déjà montré que nombreux étaient les élus qui n'étaient pas à la hauteur des aspirations d'un grand nombre d'électeurs. Comment ces élus sont-ils arrivés à gagner cette confiance ? C'est une autre paire de manche. Dans notre pays, on n'est pas encore arrivé à des élections transparentes à cause de la pauvreté et de l'ignorance qui affectent la condition politique et sociale des électeurs. Il faut lutter contre l'achat des consciences des gens et c'est par le vote et le choix d'élus qui sont capables d'assumer leurs responsabilités, qu'on pourra sortir de ce tunnel et choisir des représentants communaux qui sont dignes de ce nom. Le choix de jeunes élus occupera-t-il une place de choix dans votre parti ? Evidemment. Le PPS a toujours encouragé la participation des jeunes et celle des femmes dans l'édification de la démocratie de notre pays.