Les cas de grippe porcine se multiplient. Le niveau d'alerte pourrait être relevé à 5. Aucun suspect n'a été signalé au Maroc, mais la vigilance reste de mise. La grippe porcine poursuit sa progression.Le virus a gagné mardi Israël et la Nouvelle-Zélande. L'Etat hébreu a annoncé qu'un premier cas a été diagnostiqué chez un homme de retour du Mexique. Trois cas ont été déclarés en Nouvelle-Zélande et quelques cas suspects ont été détectés aux Pays-Bas. Cette recrudescence des cas révèle qu'aucun pays n'est désormais à l'abri. Le dernier bilan établi au Mexique s'élève à 152 morts probables. En Espagne, la situation est loin d'être rassurante. La ministre de la Santé, Trinidad Jimenez, a annoncé mardi qu'un deuxième Espagnol de retour du Mexique était infecté par la grippe à Valence (est). Ce dernier faisait partie des 26 cas suspects recensés lundi soir. Deux cas ont été confirmés en Grande-Bretagne et 6 au Canada. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la confirmation finale de cas de grippe porcine aux Etats-Unis pourrait déclencher l'alerte 5. Le passage à cette phase 5 signifierait alors que la pandémie est imminente et inévitable. Les autorités américaines, qui ont dénombré plus de 44 cas de grippe porcine sur leur territoire, ont fait état lundi de 28 malades avec des symptômes légers confirmés dans une école de l'est de New York, et de 17 malades «probables». Selon l'évaluation de l'OMS, la situation actuelle constitue «une urgence de santé publique de portée internationale». Face à la recrudescence des cas, le directeur général de l'OMS a vivement recommandé que tous les pays intensifient la surveillance des flambées inhabituelles de maladies de type grippal et de pneumonies sévères. Au Maroc, aucun cas suspect ou confirmé n'a été signalé. Mais la vigilance reste de mise. Lundi, la ministre de la Santé, Yamina Baddou a annoncé que plusieurs mesures préventives ont été prises contre une éventuelle introduction du virus. Parmi celles-ci figure le renforcement des activités de contrôle sanitaire au niveau des points d'entrée (aéroports, ports et frontières terrestres) notamment la mise en marche des détecteurs de fièvre disponibles au niveau des aéroports à trafic international. Des mesures sanitaires qui selon l'OMS ne sont pas efficaces pour détecter la maladie. Mardi, l'Organisation a averti que les caméras thermiques dans les aéroports ne permettent pas de détecter les passagers éventuellement contaminés par le virus. «Si une personne a été exposée au virus ou a été contaminée, cette personne peut ne pas présenter de symptômes à l'aéroport», a indiqué Gregory Hartl, porte-parole de l'OMS. Et de poursuivre : «la surveillance de la fièvre par des caméras thermiques ne détectent pas les personnes qui sont encore en phase d'incubation de la maladie». Le Maroc a également décidé de renforcer la surveillance épidémiologique, clinique et biologique de la grippe commune et des infections respiratoires aiguës sévères (pneumonies), et ce, conformément aux standards définis dans le manuel de procédures élaboré dans le cadre de la riposte nationale aux épidémies.