L'ouvrage «Kushâjim» de Siham Bouhlal vient de paraître à Paris. Cet ouvrage décrit les usages d'une corporation bien plus restreinte que le milieu de raffinement. L'ouvrage «Kushâjim, l'art du commensal», présenté, traduit de l'arabe et annoté par la poétesse et médiéviste marocaine Siham Bouhlal, vient de paraître aux Editions «Actes Sud» à Paris. Le livre, préfacé par André Miquel, historien et spécialiste de la langue et de la littérature arabes, traite des règles que doit observer le commensal, le compagnon de table (nadîm). Cet ouvrage décrit les usages d'une corporation bien plus restreinte que le milieu de raffinement, (zarf), même si certaines règles sont communes au « nâdim» et au «zarîf». Le premier rivalise avec d'autres figures majeures de la cour : poètes, musiciens, astrologues, chanteuses, secrétaires. Comme eux, il n'est pas forcément de noble extraction. Seuls son talent et ses capacités intellectuelles, sa connaissance du Coran, de la poésie, de la musique, du chant, du jeu d'échecs et de la jurisprudence, déterminent son statut et peuvent lui valoir les plus hauts rangs. Poète du 10ème siècle, Mahmud ben Husayn Kushâjim naquit à Ramla et vécut à Mossoul puis à Alep, dans l'entourage de Sayf Al-Dawla. Il fit plusieurs voyages en Egypte, à Bagdad, à Damas et à Al-Qods.