Les travaux sur l'Internet ont débuté en 1972 avant d'être finalisés en 1983 avec le projet ARPANET qui reliait entre elles des universités américaines par transfert de paquets. Aujourd'hui, l'Internet est menacé dans ses fondements : pénurie d'adresse IP, problèmes de sécurité. Qu'en est-il exactement ? Le protocole TCP/IP qui est le fondement même de l'Internet a été créé en 1974. Il signifie « transport control protocol/Internet protocol ». Il permet à des machines de communiquer entre elles. Les données acheminées sont sous forme de paquets ou de datagrammes qui sont une séquence de données formatées. Chaque machine s'identifie sur le réseau pour pouvoir communiquer avec les autres machines à l'aide de son adresse IP, adresses numérique, composée de 4 nombres entiers (4 octets) entre 0 et 255 et notées sous la forme xxx.xxx.xxx.xxx. Par exemple, 194.153.205.26 est une adresse IP donnée sous une forme technique. Il y a ainsi 255*255*255*255 adresses IP possibles, soit environ 4,3 milliards. Cette norme de codage des adresses IP sur 32 bits (4*8 bits) s'appelle l'IPv4. On prévoit qu'en 2011, le stock des adresses IP disponibles sera épuisé. On a dû ainsi faire appel à une nouvelle norme en prévision de cette pénurie annoncée. Il s'agit de l'IPv6. La nouveauté majeure d'IPv6 est l'utilisation d'adresses plus longues qu'IPv4. Elles sont codées sur 16 octets au lieu de 4 et permettent de résoudre le problème qui mit IPv6 à l'ordre du jour : procurer un ensemble d'adresses Internet quasi illimité. IPv4 permet d'adresser 2^32=4,29.10^9 adresses tandis que IPv6 permet d'en adresser 2^128=3,4.10^38 adresses. Si la Terre entière (terre et eau confondues) était couverte d'ordinateurs, IPv6 pourrait allouer 7 x 10^23 adresses IP par m⊃2; ! Une amélioration majeure d'IPv6 est la simplification de l'en-tête des datagrammes. L'en-tête du datagramme de base IPv6 ne comprend que 7 champs (contre 14 pour IPv4). Ce changement permet aux routeurs qui sont les mailles du réseau internet de traiter les datagrammes plus rapidement et améliore globalement leur débit. Une autre amélioration consiste à offrir plus de souplesse aux options. Ce changement est essentiel avec le nouvel en-tête, car les champs obligatoires de l'ancienne version sont maintenant devenus optionnels. De plus, la façon dont les options sont représentées est différente ; elle permet aux routeurs d'ignorer plus simplement les options qui ne leur sont pas destinées. Cette fonction accélère le temps de traitement des datagrammes. On peut donc dire que la croissance attendue du trafic multimédia dans le futur avec l'explosion des services de vidéo à la demande et de peer-to-peer nécessite de s'intéresser de très près à l'IPv6 qui permettra très vraisemblablement de décongestionner le réseau. Il est donc important que les opérateurs de télécommunications se penchent sur les retombées bénéfiques de l'IPv6. Les problèmes majeurs de sécurité du « net » ne sont toutefois pas totalement résolus par l'IPv6. En effet, la première imposture possible sur Internet est le piratage du DNS, le mécanisme opérant la correspondance entre une adresse tel que l'utilisateur la tape (www.aujourdhui.ma) et sa véritable adresse informatique trop difficile à mémoriser sur le modèle 105.45.125.130. Le but de la manœuvre est de rediriger l'internaute vers un clone du site initial : ceci promet vol d'identité, d'informations bancaires, etc…Une autre imposture majeure possible est la reprogrammation des routeurs BGP (Border Gate Protocol). Le BGP est le mécanisme par lequel les fournisseurs d'accès internet s'échangent des données sur le meilleur chemin à suivre pour acheminer un flux vers sa destination.