Un nouveau round de négociations sur le statut du Sahara marocain se tiendra vers le mois de mars prochain. Mustapha Naimi, membre du CORCAS, met en perspective les nouvelles manches de pourparlers. ALM : Que va changer la nomination du diplomate américain Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon ? Mustapha Naimi : Ce qui changera est la méthode de gérer ce dossier par l'Organisation des Nations Unies dans la mesure où cette dernière tiendra davantage compte des propositions marocaines. Cela facilitera au Maroc la tâche, mais elle ne sera pas simple. Nos adversaires chercheront par tous les moyens à faire valoir leur conception de ce dossier. Comment envisagez-vous l'avenir du plan d'autonomie à la lumière des derniers développements du dossier ? On ne peut pas dire qu'il y a une grande évolution. Le discours Royal a tracé un plan de travail très clair et réaliste. Notre pays puise sa force de l'unité et de la solidarité entre toutes les composantes du peuple marocain. L'autonomie fait partie des priorités. Elle est une forme de régionalisation que l'administration centrale mettra en place. Une fois mise en place, elle constituera le résultat progressif et concret que nous avons souhaité depuis toujours. Des sources à l'ONU annoncent la reprise des négociations vers le mois de mars. Etes-vous optimiste quant à l'issue des prochains rounds de pourparlers ? Non pas vraiment. Je ne vois pas comment l'Algérie pourrait avoir une attitude nouvelle et qui soit en convergence avec la proposition marocaine. Elle a toujours eu des positions hostiles à l'intégrité territoriale du Maroc et continue d'entraver le règlement définitif de la question du Sahara marocain. Les prochaines négociations ne seront pas très différentes de celles qui les ont précédées. La partie adverse ne fera certainement pas preuve de souplesse, comme souhaité par les Nations Unies et l'opinion internationale. Elle aura la même position qu'elle a eue lors des derniers rounds. Les parties hostiles viendront aux négociations avec la même manière de procéder et auront probablement les mêmes propos. Il faudra être patient et rester vigilant et se préparer à ces négociations. Que pensez-vous de l'appel pour le passage à la mise en œuvre du plan d'autonomie dans les provinces du Sud ? Je ne sais pas s'il y a un appel au passage à la mise en œuvre du plan d'autonomie dans les provinces du Sud. Le Maroc pourra concrétiser ce plan dans un futur que nous espérons proche. Le Maroc a fait beaucoup d'efforts sur le plan diplomatique pour faire promouvoir cette proposition d'autonomie et expliquer la légitimité de la position marocaine aux différents pays et à différents niveaux.