Dix banques euro-méditerranéennes ont signé un protocole d'accord pour la mise en œuvre de 20 projets. Attijariwafa bank chapeaute le volet des crédits. Rendre l'Union pour la Méditerranée (UPM) tangible. C'est ce que veulent dix banques euro-méditerranéennes en signant, vendredi 30 janvier, à Paris, un protocole d'accord prévoyant la mise en œuvre de vingt projets concrets. L'objectif étant de faciliter l'épargne des migrants, d'abaisser le coût des transferts, de favoriser le financement des PME et des infrastructures. De ces dix établissements financiers, il y a trois qui représentent le Maroc. Al Amana, Attijariwafa bank et le CIH. «Cette alliance de banques, qui contribue à rendre l'UPM tangible auprès de larges populations de cette zone, entend apporter son concours au développement économique de la rive Sud de la Méditerranée», relève-t-on dans un communiqué de presse. En détail, ces vingt projets arrêtés par le comité stratégique portent les transferts financiers, les produits bancaires, d'assurance et immobiliers, le support et l'assistance des PME ainsi que le financement de grands projets et d'infrastructures. Et c'est Attijariwafa bank qui préside le groupe de travail sur les produits de crédit, d'immobilier, d'assurance et de services. Ces dix établissements signataires ont convenu d'un programme de travail pour 2009 avec la réalisation des vingt projets qu'ils ont arrêtés. En plus de ces trois établissements financiers marocains, ce protocole d'accord engage la Confédération espagnole des caisses d'épargne (CECA), la libanaise Fransabank, le français Groupe Caisse d'Epargne, l'italien Intesa Sanpaolo et sa filiale Bank of Alexandria, l'Agence française de développement (AFD) et la Banque européenne d'investissement (BEI) et de son bras financier pour la Méditerranée la FEMIP (Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat). Et il y a la Banque africaine de développement (BAD) qui vient de rejoindre de ce groupe. Par ailleurs, sera lancée l'étude de la forme que pourrait éventuellement prendre cette alliance, selon la même source. «D'ores et déjà, un comité stratégique rassemblant l'ensemble des présidents ou directeurs généraux est mis en place. Il est chargé d'impulser la dynamique de l'alliance, de valider l'ensemble des programmes et projets», ajoute-t-on dans ce communiqué. La présidence de ce comité a été confiée à Bernard Comolet, président du directoire de la Caisse nationale des caisses d'épargne (CNCE). Elle sera tournante et assumée par la banque du pays accueillant la réunion annuelle du comité. La signature de ce protocole d'accord intervient en guise de concrétisation du protocole d'intention, conclu le 7 juillet 2008, à Paris, en marge du premier Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement créant l'Union pour la Méditerranée.