Le nouveau chef de l'Etat argentin a commencé à former un gouvernement d'union nationale qui aura pour mission de sortir le pays de la crise économique et sociale. Eduardo Duhalde, élu président intérimaire par le Congrès mardi soir, a d'ores et déjà distribué les postes clés du gouvernement dit « d'union nationale » chargé d'administrer le pays jusqu'aux prochaines élections le 20 décembre 2003. Le portefeuille du ministère de l'Economie revient ainsi à son ancien conseiller, l'économiste péroniste Jorge Remes Lenicov. Un autre proche du nouveau dirigeant, Carlos Ruckauf, gouverneur de la province de Buenos Aires, hérite quant à lui du poste de ministre des Affaires étrangères tandis qu'Anibal Fernandez, actuellement ministre de l'Emploi, devient pour sa part chef de cabinet de Duhalde. Si le nouveau président argentin a souligné que son pays avait besoin d'un « gouvernement d'union nationale, construit au-dessus des intérêts politiques et partisans », les principales fonctions sont donc revenues à ses proches collaborateurs… Selon la presse locale, les portefeuilles de la Justice, de l'Infrastructure et de la Défense pourraient cependant être confiés à des membres du Parti radical, aujourd'hui retombé dans l'opposition. Dans l'attente de voir le nouveau pouvoir en place, le continent latino-américain observe quant à lui « avec prudence » la nomination de Duhalde. Il faut dire que les pays voisins de l'Argentine veulent avant tout éviter une « contagion » de la crise politique et économique subie depuis plus de trois ans par les Argentins.