• Abdelhafid Elamri : «Les sportifs dopés doivent être sanctionnés financièrement» En principe, punir les fraudes dans le sport est plus que nécessaire. Néanmoins, il faut des pénalités matérielles pour couvrir non seulement les frais d'analyses, mais aussi une partie du coût global de l'installation de matériel nécessaire à cette opération. Mais la question qui se pose est celle de savoir si les sports concernés méritent les efforts et le budget énorme qui leur est alloué. Je pense en tant que directeur technique du FUS section échecs, qu'il faut se contenter d'alourdir ces lois contre le dopage et sauver le pauvre budget national pour le sport. Déjà le football et l'athlétisme absorbent la quasi-totalité du budget sportif national. Aux échecs, il y a des lois de la FIDE (Fédération internationale des échecs) qui interdisent le dopage «cérébral». Mais, il n' y a pas de substances expréssement interdites comme c'est le cas des sports physiques. • Hasna Benhassi : «Une loi d'une importance capitale pour notre pays» Cette loi est d'une importance primordiale pour le Maroc. Les athlètes nationaux évoluant dans toutes les disciplines sportives doivent être conscients de la dangerosité du dopage. J'espère que le sport national sera toujours propre comme il l'a toujours été. Nos anciens athlètes n'ont jamais recouru à l'utilisation de ces substances pour réaliser de bonnes performances. Il est préférable que des médecins se déplacent sur les lieux des entraînements des jeunes athlètes pour les sensibiliser au sujet des effets négatifs du dopage, notamment sur leur santé. Pour les grands athlètes, la Fédération internationale d'athlétisme procède de manière réguliaire à des contrôles inopinés. • Touhami Chniouer, pdt de la FRMJ : «Cette initiative arrive tardivement» D'abord, je pense que cette initiative arrive un peu en retard puisque cette loi devait être appliquée depuis longtemps. Nos athlètes ne doivent pas toucher à ces substances dopantes qui constituent une sorte de drogue. Dans les pays étrangers, ces lois relatives à la lutte contre le dopage ont été développées. Les Européens et les Américains sanctionnent fermement ce fléau avec notamment des sanctions pénales et disciplinaires qui peuvent aller jusqu'à l'emprisonnement. • Mohamed Rachidi, entraîneur de natation : «Les pays occidentaux appliquent des sanctions sévères contre le dopage» Je suis totalement contre le dopage et contre tous les sportifs qui pratiquent. Un joueur ou un athlète doit gagner avec son effort personnel et non par la tricherie en utilisant des produits dopants. Pour ce qui concerne la loi sur la lutte contre le dopage qui a été approuvée par le gouvernement, je tiens à vous dire qu'elle doit être appliquée sur le terrain et dans tous les sports. Il faut juger les sportifs détectés lors des compétitions ou des événements sportifs. Les pays occidentaux appliquent des sanctions importantes contre le dopage. Ils représentent un vrai exemple de punitions. • Noureddine Benabdenbi, pdt de la FRMBB : «Les contrôles inopinés par les fédérations sont conseillés» C'est un excellent pas en avant. Le fait que le gouvernement lance une loi de lutte contre le dopage est une bonne nouvelle pour le sport national. Alors, maintenant nous devrons penser aux moyens de concrétiser ces lois dans tous les sports et à l'ensemble des sportifs. Par exemple, l'Agence mondiale du dopage a fait énormément de travail pour combattre ce fléau. Il y a même des emprisonnements. Au Maroc, il faut pratiquer des visites inopinées aux stades pour contrôler l'ensemble des sportifs en cours d'entraînements.