Le diabète, maladie silencieuse, continue à être méconnu. Et pourtant, elle est la cause principale des crises cardiaques, de l'insuffisance rénale et des amputations. Au Maroc, ils sont près de 1,5 million à souffrir du diabète. Cette maladie qui constitue un véritable fléau est encore trop méconnue du grand public. «Malgré le danger que représente ce problème de santé publique, les lacunes en matière d'information et de sensibilisation sont si importantes que nombreux encore sont ceux qui ignorent tout sur un des maux les plus mortels de la planète. Des actions visant à les combler s'imposent avec acuité», affirme Pr. Ahmed Farouqi, médecin-chef du service endocrinologie et diabétologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca. Pour célébrer la Journée mondiale du diabète, le laboratoire Sanofi-Aventis a organisé, jeudi 13 novembre à Casablanca, une rencontre sous le thème «Diabète : mieux le connaître pour le traiter». Cette manifestation a permis de faire le point sur cette maladie qui ne cesse de gagner du terrain. Le diabète est une maladie chronique qui apparaît quand le pancréas ne sécrète pas assez d'insuline ou quand l'organisme utilise mal l'insuline qu'il produit. A long terme, le diabète peut entraîner plusieurs complications notamment cardio-vasculaires (atteinte des vaisseaux sanguins irriguant le cœur et le cerveau pouvant conduire à un infarctus du myocarde, à un accident vasculaire cérébral ou à une atteinte des artères des membres inférieurs pouvant conduire à l'amputation). Cette maladie peut aussi toucher le système nerveux, les reins et la rétine pouvant conduire alors à l'amputation d'un membre inférieur, à la dialyse et à la cécité. Pour ce qui est des traitements, la prise en charge du diabète passe par 3 grandes catégories de traitements : les mesures hygiéno-diététiques, les antidiabétiques oraux et les insulines. Pour les diabétiques de type 2, la première mesure consiste en fait à intervenir sur son alimentation, lui apprendre à trouver des rythmes alimentaires mieux structurés, perdre du poids et redémarrer une activité physique modérée mais soutenue dans le temps. Lorsque ces mesures ne permettent pas de maîtriser l'hyperglycémie, alors on associe un traitement médicamenteux d'abord par antidiabétiques oraux, puis si nécessaire, l'insuline. Dans le cadre du diabète de type 1, qui sont pour la plupart des personnes jeunes et qui ont une activité physique correcte, deux voies d'actions majeures sont employées, à savoir la stimulation de la sécrétion d'insuline et l'amélioration de l'action de l'insuline endogène. L'insuline est pour sa part le traitement de référence des diabètes de type 1. Cela dit, elle peut être utilisée chez les diabétiques de type 2 lorsque les mesures hygiéno-diététiques ne permettent plus un bon équilibre de la glycémie. Pour rappel, 180 millions de personnes sont atteintes de diabète dans le monde, un chiffre qui doublera en 2030. L'OMS prévoit que les décès dus à cette maladie vont augmenter de plus de 50% au cours des dix prochaines années si des mesures urgentes ne sont pas prises. Les symptômes du diabète Le diabète de type 1 (diabète qui touche ssentiellement l'enfant et de l'adolescent) se caractérise par une sécrétion insuffisante d'insuline. Il est rapidement mortel sans l'administration quotidienne d'insuline. Ses symptômes sont une excrétion excessive d'urine, une soif intense, une faim permanente, une perte de poids, une altération de la vision et la fatigue. Il convient aussi de relever la cicatrisation lente, les picotements aux doigts ou aux pieds et le changement de caractère. Si les manifestations du diabète de type I surviennent très brutalement et sont reconnaissables. Ce n'est pas le cas pour le diabète de type 2 qui reste une maladie silencieuse. Ce diabète qui touche essentiellement l'adulte est dû à une mauvaise utilisation et à une sécrétion insuffisante de l'insuline par l'organisme. La majorité des diabétiques de type II ne ressentent aucune gêne pendant de nombreuses années. Ce type de diabète ne se voit pas, aucun symptôme ne permet de le repérer avant l'apparition des complications.