Le Conseil oléicole international (COI) organisera, en début décembre à Marrakech, un séminaire sur l'utilisation des ressources génétiques de l'olivier. ALM : Vous allez tenir un séminaire sur les ressources génétiques de l'olivier. Quels sont les objectifs de cette rencontre ? Mohamed Sbitri : L'organisation de cette rencontre vient à la demande les dix-sept pays membres ayant bénéficié du projet de recherche et développement sur les ressources génétiques de l'olivier (Resgen) lancé en 1997 avec la contribution de la Communauté européenne et du Fonds commun pour les produits de base. Ce projet veut conserver le patrimoine génétique par la mise en place de collections nationales dans chaque pays. Le projet Resgen a permis pour la première fois, grâce à l'application de méthodologies communes de travail, de mieux connaître les ressources génétiques de l'olivier, de protéger et de conserver la diversité génétique de l'olivier. Le séminaire de Marrakech marque en réalité la fin du projet Resgen. Un projet qui constitue une plate-forme idéale pour lancer de nouvelles idées et procéder à l'inventaire des priorités que les chercheurs estimeront opportunes pour l'avenir des ressources génétiques. Quelles sont les missions du Conseil oléicole international ? Sur le plan de la coopération technique, le COI s'emploie à favoriser le développement intégré et durable de l'oléiculture mondiale et coordonne les politiques nationales de production, d'industrialisation, de stockage et de commercialisation des produits oléicoles. Sur le plan de la normalisation du commerce, il entreprend des activités de collaboration en matière d'analyse physico-chimique et sensorielle pour améliorer la connaissance des caractéristiques de composition et de qualité des produits oléicoles. Sur le plan de l'expansion du commerce et de la promotion des produits oléicoles, il mène une activité tendant au développement durable de l'économie oléicole mondiale et facilite l'étude et l'application de mesures permettant d'atteindre un équilibre entre la production et la consommation. Y a-t-il d'autres opérations que le Conseil oléicole international mène au Maroc ? Certes, le COI coopère actuellement avec les autorités marocaines dans une série de projets de recherche-développement. Il s'agit de la collection internationale de Marrakech qui se présente comme une seconde banque mondiale de germoplasme de l'olivier créée à Tassaout, dans le cadre du projet Resgen, avec un financement du fonds commun et la collaboration du gouvernement marocain. Il y a aussi le projet sur le traitement et l'emploi des margines et des grignons. Il est réalisé, en collaboration avec l'Ecole nationale d'agriculture de Meknès comme agent d'exécution, en Syrie, en Tunisie, en Algérie et au Maroc, avec un financement du fonds commun pour les produits de base. Et enfin, il y a le programme pour le développement et la diffusion d'un modèle de gestion durable des ressources hydriques en oléiculture «Irrigaolivo» dont le lancement est prévu pour 2009.