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Moncef Kettani : «Nous demandons l'intervention de l'Etat»

A l'Union générale des entreprises et professions (UGEP), près de 1.000 jeunes entrepreneurs en difficulté financière demandent à l'Etat d'intervenir auprès des banques pour supprimer les intérêts de retard de crédits. Entretien avec Moncef Kettani, président de l'UGEP.
ALM : Quels sont au juste les problèmes que rencontrent les jeunes entrepreneurs ?
Moncef Kettani : Les problèmes sont divers. Ils sont liés aux difficultés d'obtention des crédits, aux problèmes juridiques, de formation…À ces obstacles, les jeunes n'ont pas encore trouvé des solutions définitives. Vous devez savoir que 12.000 jeunes entrepreneurs ont bénéficié des crédits durant les années 1990. Plus de 80% de ces jeunes entrepreneurs ont réussi dans leurs projets. Mais, cela n'empêche que d'autres ont rencontré des problèmes qui ont paralysé le fonctionnement de leurs projets. Ces derniers sont au nombre de 1.000 jeunes. Le problème majeur qui freine la résolution définitive des problèmes concerne les banques. Elles ne font pas de suivi, ni d'accompagnement des projets de ces jeunes entrepreneurs. Aujourd'hui, nous demandons la reprogrammation des crédits de cette catégorie de jeunes entrepreneurs afin de pouvoir améliorer leur situation pour sauver ces projets. On s'est dirigé vers les banques pour trouver des solutions au remboursement de ces crédits. Mais sans aucun résultat. On profite de cette occasion avec la nouvelle loi de Finances pour demander au gouvernement de régler ce dossier de manière définitive, parce que ce problème a pris suffisamment de temps sans aucun résultat. On est sûr que le gouvernement actuel est prêt à trouver des solutions à ce dossier.
Quels sont les secteurs d'activités les plus touchés par ces problèmes ?
Pratiquement tous les domaines d'activités rencontrent ces problèmes. Parmi les personnes qui ont rencontré le plus de problèmes, les agronomes. Ce sont des anciens employés qui ont choisi de faire leur propre projet, mais qui n'ont pas tout à fait réussi.
Quelles sont, selon vous, les origines de ces problèmes ?
Vous savez, ces obstacles que rencontrent ces jeunes sont principalement relatifs au financement et à la formation qualifiante. Mais, actuellement, il y a des possibilités de résoudre les faiblesses de la formation ce n'est pas comme pas comme dans les années 1990. Tant que le problème de financement persiste encore. Je voulais aussi ajouter que l'Etat doit donner à ses jeunes une chance dans les appels d'offres. Il y a même des personnes qui comptent beaucoup sur ces marchés pour pouvoir dépasser la situation de stagnation. Vous savez que ces jeunes ne savent pas à qui s'adresser. On veut que ces jeunes trouvent un établissement public déterminé qui traite leurs dossiers. Il y a un véritable manque de stratégie complète dans ce domaine. Il faut dire aussi que le programme «Moukawalati» n'est pas à l'abri d'obstacles.
Quel genre de solution demandez-vous dans votre Union ?
Il faut que les banques suppriment tous les intérêts de retard pour ces jeunes. Les jeunes entrepreneurs ne peuvent pas rembourser ces grands montants, dont la valeur actuelle est plus grande que le crédit lui-même. Nous demandons l'intervention de l'Etat. Il est temps que l'État doit intervenir auprès des banques pour résoudre ce problème. La solution finale que nous prévoyons, c'est de créer une commission qui se compose de l'État et les banques pour traiter ces dossiers cas par cas. Cette commission doit résoudre les problèmes de ces jeunes en prenant en considération les circonstances de chaque dossier. Notre principal souci dans l'Union générale des entreprises et professions est de trouver une solution définitive à ces problèmes.


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