En réaction à une récente sortie médiatique pro-séparatiste du secrétaire général d'Annahj Addimocrati, Mohamed Ahmed Bahi, membre du Conseil Royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas), plaide pour une dissolution du parti gauchiste. ALM : Le secrétaire général du parti Annahj, Abdallah Harrif, vient de réitérer par voie de presse la position favorable de son parti à la thèse du Polisario. Que pensez-vous de cette récidive ? Mohamed Ahmed Bahi : La position du parti Annahj constitue une haute trahison envers la patrie. C'est un crime qui ne saurait rester impuni. Je demande à tous les acteurs de la société civile, à tous les dirigeants des partis politiques de porter plainte devant la justice pour obtenir la dissolution de ce parti. Il s'agit de faire respecter la Constitution du Royaume. Et la loi sur les partis politiques est aussi ferme que claire à ce sujet. Le parti Annahj viole les principes constitutionnels et la loi sur les partis qui exigent à toute formation politique nationale de respecter les fondamentaux de la nation, soit la Monarchie constitutionnelle, la religion musulmane et l'intégrité territoriale du pays. Or, la position du parti Annahj viole ces principes dans l'esprit et la lettre. D'où la nécessité, voire l'urgence, d'une mobilisation générale pour faire respecter la loi. A ce propos, je voudrais m'adresser au Premier ministre Abbas El Fassi, qui est l'héritier du leader Allal El Fassi à la tête du parti de l'Istiqlal, pour lui demander de prendre une position franche et claire pour faire respecter la loi et la Constitution. Plus clairement, j'appelle le chef du gouvernement à intervenir pour dissoudre le parti Annahj. Lors du dernier congrès d'Annahj, le secrétaire général de ce parti a fait lire un message adressé par le chef des séparatistes Mohamed Abdelaziz. Comment qualifiez cette décision ? Cette décision constitue une injure pour les sentiments nationaux et vise à porter atteinte au consensus populaire sur la question du Sahara. Cet acte est d'autant plus grave qu'il suscite chez les habitants du Sahara marocain et les membres des tribus sahraouies en particulier plusieurs interrogations auxquelles le gouvernement, le Parlement, et toutes les instances officielles, sont appelés à apporter une réponse claire, énergique et vigoureuse. Que cherche, finalement, le parti Annahj par son activisme pro-séparatiste ? Le parti Annahj représente la cinquième colonne pour les services de renseignements algériens et ceux du Polisario. Ce sont ces services, - avec les associations européennes connues depuis trente ans pour leurs sympathies avec la thèse séparatiste -, qui se chargent du financement des activités du parti Annahj. Il ne faut pas oublier que l'actuel ambassadeur d'Algérie au Maroc n'est autre que le général Larbi Belkhair, l'un des principaux généraux algériens connus pour leur soutien au front Polisario et leur hostilité au Maroc. Monsieur Harrif met à la disposition des services algériens un bataillon d'espions dont l'ancien général algérien Khaled Nizar avait parlé. Il donne à ces services la possibilité de porter atteinte à la souveraineté et à l'unité du Maroc.