La Fédération nationale de l'industrie laitière (FNIL) rassure. Le lait UHT n'a aucun lien avec l'intoxication alimentaire dont ont été victimes des habitants de Jbel Lahbib, à Tanger. Les consommateurs marocains de lait n'ont pas à s'alarmer. Ils peuvent continuer à acheter du lait UHT en toute sécurité. Suite à l'affaire de l'intoxication alimentaire dont a été victime une famille de 12 personnes dans la région de Tanger, la Fédération nationale de l'industrie laitière (FNIL) vient de publier un communiqué qui souligne que «Les résultats des prélèvements confirment de manière catégorique que le lait de longue conversation consommé par la famille ce jour là n'a aucun lien avec l'incident et ne présente aucune anomalie ne présente donc aucun danger pour la consommation». Selon la FNIL, les résultats d'analyses écartent formellement le lait UHT et démentent ainsi les informations relayées par la presse qui avaient attribué directement l'état de santé de la famille à la consommation de lait. «Il n'y aucun risque d'être intoxiqué en buvant ce lait. Le lait UHT est stérilisé sans poudre ni conservateur c'est-à-dire qu'il ne contient pas de produits chimique. Il est chauffé à environ 140°c pendant 3 secondes. Il est ensuite refroidi dans une chambre à vide (absence d'air), puis conditionné à l'abri des microbes. Ce lait ne contient plus de germes», précise à ALM un responsable dans le secteur laitier avant d'ajouter que «le lait stérilisé UHT se conserve 6 mois. Après ouverture, le lait devient périssable. C'est pourquoi, il faut impérativement le conserver au frais et le consommer dans les 3 jours qui suivent». Mais quels sont les aliments qui ont été consommés par cette famille ce jour-là ? Selon une source bien informée, la famille en question avait consommé du poulet acheté dans une rôtisserie. Ils avaient également mangé du lapin et bu du jus de pomme préparé à base de lait UHT et de lait cru. Le lait UHT a été acquis dans une grande surface ayant pour date de péremption 2009. «L'intoxication alimentaire peut provenir du poulet et du lapin qui ont été consommés ou du lait cru dans la mesure où c'est un lait qui n'est pas traité. La consommation de ce type de lait est très risquée car le lait est un milieu propice à la multiplication bactérienne. Sa consommation présente un risque important pour la santé et peut entraîner certaines maladies comme la tuberculose. C'est précisément la raison pour laquelle il faut interdire sa vente comme le font d'ailleurs de nombreux pays européens et américains». Pour rappel, douze personnes, dont quatre enfants, avaient été admis aux Urgences de l'hôpital Mohammed V, dans la nuit du 2 au 3 septembre, pour intoxication alimentaire. Les victimes, toutes des habitants de Jbel Lahbib, avaient été reçues dans un dispensaire à Dar Chaoui avant d'être évacuées vers l'hôpital Mohammed V. Après traitement d'urgence et une période de surveillance, l'état des patients s'était amélioré et ces derniers ont pu quitter l'hôpital dans la journée. Aussitôt informée, la FNIL avait pris attache avec les autorités compétentes pour se renseigner sur l'état de santé de la famille concernée et la cause précise de l'intoxication. Lait contaminé en Chine : Plus de 6000 bébés affectés Un enfant est décédé dans l'ouest de la Chine, au Xinjiang (ouest), après avoir bu du lait maternisé frelaté, contaminé à la mélamine, portant à quatre le bilan des bébés morts, a annoncé jeudi le gouvernement de cette région chinoise.Le dernier bilan officiel, communiqué mercredi par le ministre chinois de la Santé Chen Zhu, faisait état de trois morts, deux bébés du Gansu (nord-ouest) et un autre dans le Zhejiang (est) et de 6.244 enfants affectés, la plupart souffrant de calculs rénaux. La police chinoise a arrêté 18 personnes dans le cadre de cette affaire. La police a confisqué jeudi, dans le même cadre, 300 kg de produits chimiques suspects, dont 222,5 kg de mélamine. Des enquêteurs du ministère de la Santé avaient découvert la présence d'un produit chimique toxique dans le lait en poudre de marque Sanlu produit par l'un de ses fabricants partenaires dans la province du Gansu dans le nord-ouest de la Chine.L'ampleur de ce drame sanitaire a entraîné la chute mercredi, à la Bourse de Shanghai, des actions de grandes sociétés du secteur de l'alimentation, y compris certaines comme Bright Diary & Food ou Beijing Sanyuan.