Lors de la cérémonie de clôture de l'exposition internationale de l'eau à Saragosse, le pavillon du Maroc a remporté la «Médaille d'or du plus prestigieux et du meilleur pavillon». Le pavillon du Maroc à l'exposition internationale de l'eau à Saragosse, a remporté la «Médaille d'or du plus prestigieux et du meilleur pavillon», lors de la cérémonie de clôture de ce rendez-vous international, organisée samedi dans cette ville du nord de l'Espagne. Cette distinction a été remise au commissaire exécutif du pavillon marocain, Ahmed Ammor, par le président du BIE (Bureau international des expositions), Jean-Pierre Lafon, le secrétaire général de la même institution, Vincente Gonzales Loscertales, ainsi que par le commissaire général de l'Expo-Saragosse, Emilio Fernandez Castano. Le pavillon du Maroc, l'un des quatre plus grands de l'exposition, a été monté sur deux étages avec une superficie globale de 1.400 mètres carrés et a été conçu sous forme d'un musée avec une architecture typiquement andalouse et des moyens technologiques des plus modernes. De l'extérieur, le pavillon attise la curiosité des visiteurs par ses quatre portes imposantes en bois finement sculpté par des artisans membres des confréries les plus émérites de sculpteurs sur bois au Maroc. Il évoque l'âge d'or de l'architecture dans l'Espagne musulmane. À peine franchie la porte d'entrée, le visiteur se retrouve dans un véritable palais andalou avec ses piliers et son plancher en marbre, des murs couverts de mosaïques de zellije, un toit couvert de plâtre et de bois sculptés et une multitude de détails qui témoignent de la patience et du savoir-faire des artisans marocains. Un cours d'eau artificiel évoque aussi cette thématique l'importance et la place de l'eau dans la culture et l'architecture marocaine. Le pavillon expose au rez-de-chaussée plusieurs objets de l'artisanat marocain prêtés par des divers musées au Maroc et à l'étranger, dont des caftans marocains authentiques, arabes et juifs, datant du 18ème et 19ème siècles, d'anciens bijoux, des ustensiles de cuisine qui servaient à la conservation de l'eau. Pour expliquer la culture marocaine, les concepteurs du pavillon ont fait appel à la technologie japonaise la plus avancée : des écrans très haute définition qui offrent différentes scènes de la culture marocaine (un vieillard servant un thé, un vendeur d'épices, déchargement de poisson dans un port...) avec la particularité de permettre au visiteur de sentir l'odeur réelle du produit montré sur l'image. Une première dans ce genre d'expositions. L'aspect ludique n'a pas été omis : le visiteur peut par de simples mouvements de la main ou des pieds changer à sa guise des cartes postales virtuelles du Maroc, ses paysages, sa culture et ses gens, projetées sur le plancher et les murs. Après avoir fait la queue pendant quelques minutes, le visiteur peut accéder par ascenseur à l'étage pour admirer le contraste : un véritable oasis du Sahara marocain qui témoigne qu'une partie de l'humanité gère depuis des milliers d'années la rareté de la ressource hydrique. De grandes tentes sahraouies ont été installées dans la partie supérieure du musée et permettent au visiteur de découvrir plusieurs aspects de la vie dans le désert. Clôture de l'exposition internationale sur l'eau L'exposition internationale sur l'eau a pris fin dimanche à Saragosse (nord), après avoir accueilli plus de 5,5 millions de visiteurs, avec la présentation d'une «charte de Saragosse» sur les défis mondiaux du secteur de l'eau. Avec plus de 5,5 millions de visiteurs depuis le 14 juin, principalement des Espagnols, soit en moyenne de plus de 50.000 personnes par jour, l'Expo, installée sur la boucle du fleuve Ebre, se termine sur un « bilan satisfaisant, au-delà des prévisions », selon la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega. Animée chaque jour par divers spectacles à l'air libre, l'exposition pour laquelle un investissement de 800 millions d'euros a été engagé, dont 70% assuré par l'Etat espagnol, a cherché à susciter chez le visiteur une réflexion sur l'eau, l'un des défis majeurs du XXIe siècle. Plusieurs zones thématiques ont été consacrées au sujet sur les 25 hectares de l'enceinte, dont une sur le «partage de l'eau» et une autre sur «la soif». La «Tribune de l'eau», plate-forme de réflexion cherchant à engager le débat sur les enjeux économiques, sociaux, environnementaux, du secteur de l'eau dans le monde, a réuni pendant 90 jours quelque 2.000 experts internationaux.