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Dakhla : INDH : Adoption de la 2ème tranche
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 09 - 09 - 2008

Le comité provincial du développement humain dans la province de Oued Eddahab a adopté la 2ème tranche des projets inscrits dans le cadre de l'INDH.
Le Comité a ainsi approuvé quatre projets sur les 15 projets proposés dans le cadre du programme transversal de l'INDH. La réalisation des projets retenus nécessitera une enveloppe budgétaire de plus de 364 millions DH, dont 266 Mds seront financés par l'INDH. Ces projets, présentés par quatre associations locales, concernent la mise en place d'un programme de formation, d'échange d'expériences et de développement des capacités (98.634 DH), la tenue d'activités de sensibilisation et de compétitions sportives autour de la pêche à la ligne (53.000 DH) et le renforcement de la pratique du sport et l'amélioration de l'encadrement des jeunes sportifs (115.000 DH), ainsi que l'organisation d'activités de rayonnement et d'animation culturelle, sociale et sportive (97.788 DH).
Les membres du Comité ont convenu, lors de cette réunion, tenue sous la présidence du wali de la région de Oued Eddahab-Lagouira, gouverneur de la province de Oued Eddahab, Salah Tamek, de la nécessité de revoir à la hausse les montants alloués aux deuxième et troisième projets retenus dans le cadre du programme transversal pour l'année 2008. S'agissant des projets qui n'ont pas été retenus, M. Tamek a souligné l'importance de soutenir les porteurs de ces projets, de les orienter et de leur fournir d'autres informations et conseils utiles susceptibles de les aider à concrétiser leurs initiatives. Les membres du comité provincial ont discuté par la suite de certaines mesures prises pour renforcer l'animation culturelle et artistiques des quartiers de la ville de Dakhla et la gestion du Centre d'accueil sis au quartier «Al Qassam 2» ainsi qu'une série de points se rapportant aux moyens d'assurer la mise en œuvre des projets de développement local.
L'accent a été mis lors de cette rencontre sur la nécessité de conjuguer les efforts de tous les intervenants pour mieux optimiser le rendement des projets, notamment ceux portant sur la création d'activités génératrices de revenus et le renforcement de l'accès aux services sociaux de base et le développement des capacités locales en matière d'ingénierie sociale.
• MAP
Tanger
Ambiance et une spiritualité ancrée dans les traditions
Le mois sacré de ramadan revêt à Tanger un profond attachement aux traditions et une fervente spiritualité qui confère à la ville cosmopolite une ambiance particulière où cohabite harmonieusement modernité et authenticité.
Plusieurs jours avant l'annonce de l'avènement du mois sacré, les ménages se mettent déjà dans l'ambiance et se préparent à recevoir le premier jour du jeûne dans la pure tradition.
Dans les ruelles de la médina, les senteurs des plats et friandises se dégagent des maisons où les femmes s'activent à reproduire les recettes traditionnelles dont certaines sont particulièrement laborieuses et requièrent une préparation en plusieurs étapes.
Les souks et marchés populaires de la ville connaissent une dynamique particulière durant la semaine qui précède l'avènement du Ramadan. Les aliments de base servant à la préparation des plats traditionnels, les coloris des épices aux fortes senteurs et fruits secs dominent les étales des marchands dont certains tiennent à allumer quelques tiges d'encens pour marquer l'ambiance et inviter les clients à faire les emplettes.
Côté spirituel, les dix derniers jours du mois de chaaban connaissent une forte affluence dans les mosquées où s'activent les cérémonies de lecture collective du Saint Coran. Les fidèles et adeptes des différentes zaouias font honneur à cette période par les rituels du dikr et de panégyriques.
Ahmed Leftouh, chercheur dans le domaine du patrimoine et président de l'association « Tadaoul » , indique qu'à Tanger le mois sacré du ramadan a toujours été synonyme de spiritualité, de solidarité, d'entraide et de convivialité.
Dans les anciens quartiers de la ville du détroit tels Marshan, Kasbah, ou Dar Baroud, les portes des maisons demeurent ouvertes puisque les visites entre voisins sont ininterrompues. L'on s'entraide dans la préparation des plats et friandises, l'on emprunte tel ou tel outil de cuisine ou l'on bavarde simplement dans une ambiance de convivialité et de joie, se rappelle-t-il du bon vieux temps.
La mythique place « Souk Barra », où les tangérois avaient l'habitude de faire leurs emplettes bien avant l'apparition des grandes surfaces, prend également une ambiance chaleureuses et féerique.
Dès les premières heures du matin, les villageois des alentours de la ville prennent place dans le marché pour exposer leurs produits frais et les marchands itinérants font de nouveau leur apparition en étalant leurs marchandises constituées de produits sollicités dans le ramadan.
La table qui réunit les membres de la famille pour la rupture du jeûne est un moment privilégié de la journée. Les plats ne diffèrent guère de ce qui est de coutume dans la plupart des villes marocaines : l'incontournable harira relevée fortement aux épices et plantes aromatiques, les friandises et fourrés richement enduit de miel, les jus variés et fruits secs. Une tasse de café au terme d'un repas copieux est une tradition ancrée à Tanger.
Le repas de rupture du jeune à Tanger présente une curieuse particularité dans certains quartiers de la ville. Certaines familles tiennent à rompre le jeune par des gorgées d'eau de source. Une eau qui jaillit de certaines sources de Jbel Lekbir et à laquelle on prête des vertus d'apéritif et de régulateur de la digestion.
La tradition du plat de poisson dit « Taghra » pour le dîner semble ne plus être à la portée de tous les ménages tangérois cette année en raison de la flambée des prix des produits de la pêche. Un kilo d'anchois à près de 50 Dh est de nature à décourager l'appétit des petites bourses.
Le ramadan à Tanger, c'est également une forte affluence des fidèles sur les mosquées, notamment pour la prière d'El Achaa et les tarawih. Certains parents tiennent à accompagner leurs enfants vêtus à la traditionnelle pour l'accomplissement des tarawih. Des enfants dont certains sont fiers d'avoir accomplissent le défi d'observer leur premier jour de jeûne.
Le milieu culturel se met aussi à l'ambiance ramadanèsque à Tanger à travers les soirées artistiques, culturelles et musicales. M. Leftouh, estime, toutefois, la régression de ces manifestations culturelles nocturnes et la disparition de certaines traditions d'animation durant le ramadan. « Qui se rappelle aujourd'hui des humoristes Ayach et Hachouma qui confèrent de la joie et de la bonne humeur dans les soirées ramadanèsques d'antan » , déplore-t-il, nostalgique.


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