Dans le but de propulser la pratique sportive vers de meilleurs horizons, une journée de réflexion vient d'être tenue avec la participation des différents intervenants. Dans le cadre des festivités commémoratives de la Fête du Trône, le site sportif « Rif sports » a organisé jeudi dernier à la salle du complexe culturel de la ville de Nador, une journée d'étude sous le thème « Le sport à Nador : réalités et attentes ». Une opportunité pour les représentants des différentes équipes et responsables locaux de dresser un bilan exhaustif de la pratique et de proposer des alternatives en mesure de rehausser le niveau sportif dans une ville qui est à l'heure de sa mise à niveau. Les 10 MMDH alloués au développement de la ville peuvent aussi bénéficier au décollage sportif. Et c'est le but convoité par une telle journée, avancent les organisateurs. Intervenant à cette occasion, Mohammed Boujida, président du conseil régional de Nador, a spécifié que les subventions réservées par les conseils élus aux équipes sportives ne répondent pas aux attentes. Les cinq millions de centimes attribués pour le Hilal de Nador, section football, par exemple sont insignifiants, et ne couvrent même pas les frais de déplacements de deux rencontres. Il a aussi fait observer qu'« une ville confrontée au manque d'espaces pour consolider la pratique sportive doit innover au niveau des services qu'elle propose aux jeunes ». Et c'est dans cette optique que le conseil municipal de Nador, a réservé la somme de 5 MDH comme contribution pour l'édification d'un nouveau terrain afin de décongestionner l'actuel stade municipal. Pour sa part, Abdelmounaim Chaouki, dirigeant, a mis l'accent sur l'importance de l'implication des dirigeants dans leurs projets. Ces derniers doivent être en mesure de répondre aux attentes de leurs joueurs et des supporters en innovant en matière de gestion. Il a par ailleurs noté que les subventions allouées aux 106 équipes de la province sont au-dessous des attentes et qu'il est temps de revoir à la hausse une telle subvention (150 000 DH) pour que le sport joue son rôle de promotion et d'insertion sociale. Il a par la suite fait remarquer que les infrastructures existantes sont insuffisantes et ne facilitent pas un travail en profondeur. A Nador, il n'y a pas que le football et le basket-ball, d'où la nécessité d'édifier de nouveaux stades et salles omnisports , ont fait remarquer d'autres intervenants lors du débat. Il ressort aussi des interventions que le stade municipal de Nador n'est plus en mesure de répondre aux attentes des différentes équipes de la ville. Sa proximité des différents centres commerciaux complique les entraînements d'un ensemble d'équipes qui attendent avec impatience l'édification d'un nouveau complexe sportif. Même crainte pour la salle couverte qui risque de se dégrader vu le nombre important des équipes qui l'exploitent. « La formation des jeunes en matière sportive passe par l'édification des terrains. C'est ce qui manque à Nador », a renchéri Abdessamad Bennour, cadre sportif et entraîneur. Il a saisi cette occasion pour inciter les différents intervenants à conjuguer leurs efforts au même temps pour que le sport émerge comme facteur de développement humain. Le besoin à Nador n'est pas seulement d'ordre infrastructurel mais aussi au niveau des ressources humaines, a ajouté Mr Bennour tout en insistant sur l'importance de l'encadrement réfléchi dans ce domaine. De son côté Slimane Brahmi, ex arbitre international, a excellé dans un autre registre didactique en présentant un cours magistral sur l'importance de la formation et la persévérance dans le domaine sportif. Certes l'infrastructure est la pierre angulaire de toute mise à niveau mais la formation continue reste un paramètre incontournable pour canaliser les efforts consentis. C'est à quoi se sont convenus les participants.