D'un enfant sans problème, Saïd est devenu dealer, puis malfrat sans pitié qui a fini en prison après avoir violé une voisine devant son mari. Il y a trente-quatre ans que Saïd est né au quartier Jrifate, à Safi. Il était un enfant gentil, timide, sympa, sans problème et qui ne cherchait à faire du mal même pas à une mouche. C'est du moins ce que racontent ses voisins au quartier Jrifate, à Safi. À son sixième printemps, il a mis ses pieds à l'école. Après quelques échecs successifs à la huitième année d'enseignement fondamental, il a été viré définitivement pour se retrouver devant son propre sort. En fait, il n'est pas resté les bras croisés. Il a essayé de se débrouiller pour gagner sa vie surtout au port de la capitale d'Abda. D'abord, c'est ici qu'il a fumé sa première cigarette et son premier joint et il a ingurgité sa première gorgée de vin rouge. Au fil des jours, son activité au port ne lui rapportait plus l'argent nécessaire pour satisfaire ses besoins personnels. La solution? Sa relation avec un dealer lui a permis de prendre le mauvais chemin. Il a commencé à l'aider contre une commission. Quelques mois plus tard, Saïd est devenu également un dealer professionnel. Autrement, il achetait du haschich pour le revendre en détail aux toxicomanes. Entre temps, il a été dénoncé par un autre dealer. Depuis, Saïd est recherché par la police de la région. Que devait-il faire ? Il a décidé de cesser de vendre du haschich. Et il a commencé à se droguer en avalant les comprimés psychotropes. Des comprimés qui rendent leurs utilisateurs très violents et plus cruels. Puisqu'il n'a plus de sources pour avoir de l'argent, Saïd a commencé à recourir aux agressions des victimes. Le pire est qu'il n'épargnait personne. La preuve ? Quand il a avalé, la dernière fois avant son arrestation, quelques comprimés psychotropes, il est sorti de chez lui et s'est tenu devant la porte. Tout d'un coup, il a remarqué que la porte de la maison située devant chez lui s'ouvrait. Abdellah, son voisin, est sorti. Saïd s'est lancé en courant à l'intérieur de la maison. Il n'y avait que Rkia, épouse d'Abdellah. Elle a commencé à crier. Son mari l'a entendue. Il est retourné chez lui. C'était sa surprise. Sa femme n'arrivait pas à résister devant Saïd armé d'un grand couteau. Abdellah est intervenu. Malheureusement, il n'a pas pu sauver sa femme. Il a été poignardé par Saïd qui n'a pas hésité d'abuser de Rkia devant ses yeux. Le lendemain, les deux époux se sont adressés à la police pour déposer plainte. Les recherches ont été entamées pour l'arrestation de Saïd. En vain. Pire encore, à ce moment une autre plainte a été déposée contre lui par une jeune fille qui a été agressée par Saïd. Ce dernier lui a subtilisé une bague en or et son sac à main avant de prendre la fuite. Déployant tous les efforts nécessaires, la police de la région est arrivée à mettre Saïd hors d'état de nuire et il a été traduit devant la justice. La chambre criminelle près la Cour d'appel l'a condamné à dix ans de réclusion criminelle.