La réforme du système onusien pour répondre aux exigences de l'environnement géopolitique international était l'objectif du colloque de l'Université d'été Al Moatamid Ibn Abbad. La Fondation du Forum d'Asilah a organisé, du 8 au 10 août, un colloque sur la réforme du système onusien. Ce colloque qui s'inscrivait dans le cadre de la 23ème session de l'Université d'été Al Moatamid Ibn Abbad a connu la participation d'éminentes personnalités. Intitulée «La réforme du système des Nations Unies et les perspectives de la coopération Sud- Sud», cette manifestation avait pour objectif de mettre l'accent sur la nécessité de la réforme du système onusien et l'importance des pays du Sud sur les plans économique, démographique et culturel. La coopération Sud-Sud permet, à cet effet, d'optimiser les énormes ressources dont disposent les pays du Sud, de développer une autosuffisance collective et contribuer plus efficacement au système économique international. «C'est dans cette perspective que SM le Roi Mohammed VI a placé la coopération Sud- Sud au cœur de ses priorités internationales du Royaume. Par ses multiples périples en Afrique, en Asie et en Amérique latine, le Souverain a donné une forte impulsion et une nouvelle dynamique à cette coopération», a souligné le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri dans un discours lu, à cette occasion, par Ahmed Lakhrif, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères. «Le Maroc ne cesse d'œuvrer, a poursuivi M. Fassi Fihri, pour le renforcement des liens de coopération avec son espace africain et les autres régions du Sud et le développement d'une coopération Sud- Sud fructueuse, mutuellement bénéfique, centrée sur le développement humain, fondée sur le partage des expériences et prospectant des mécanismes novateurs, tels que la coopération décentralisée, le partenariat entre secteurs privés, les alliances économiques stratégiques et la coopération triangulaire». L'intervenant a exprimé son souhait de voir l'ONU répondre aux espoirs suscités par les pays du Sud de réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement. Elle est ainsi appelée «à replacer la question de la coopération internationale, du développement et de la solidarité au centre de ses priorités et donner à la coopération Sud- Sud la place qu'elle mérite dans le système onusien. Cette exigence de réforme et d'adaptation globale renforcerait la capacité de réaction des Nations- Unies et de ses agences spécialisées dans le cadre d'un partenariat mondial plus juste et équitable», a- t- il précisé. De son côté et dans un message adressé aux participants à ce colloque, le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), Ban Ki-moon, a souligné l'importance de la coopération Sud- Sud qui était établie comme mode prioritaire de coopération au développement. «L'ONU doit obtenir des résultats tangibles pour que le monde devienne plus juste et plus prospère. La moitié du temps imparti pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement s'est déjà écoulée. Or, le développement est en crise puisque des millions de personnes souffrent encore de la pauvreté structurelle, les maladies infectieuses et une hausse catastrophique du prix des denrées alimentaires et des combustibles», a-t-il affirmé dans ce message lu par le coordinateur du bureau des Nations Unies à Rabat, Mourad Wahba, avant d'ajouter que «nous voulons une ONU fiable et efficace, marquée par beaucoup plus de transparence. Elle doit obtenir des résultats tangibles pour que le monde devienne plus juste et plus prospère». Les participants à ce deuxième colloque ont présenté des idées et propositions visant à réformer le système des Nations Unies et l'adapter aux changements et mutations des relations internationales. «La réforme des Nations Unies doit prendre en compte les aspirations de tous les pays car nous avons tous des responsabilités devant nos peuples et la division entre nous ne pourra nous être que négative», a affirmé le directeur général des relations bilatérales au ministères des Affaires étrangères et de la Coopération au Maroc, Youssef Amrani.