L'ART sonne comme “Arabe Rétorsion de la Télécommunication”. Autant que la légendaire division arabe avec ses querelles quotidiennes, ses crises répétitives et ses conflits interminables pour quelques poussières de plus de frontières. L'ART sonne comme “Arabe Rétorsion de la Télécommunication”. Autant que la légendaire division arabe avec ses querelles quotidiennes, ses crises répétitives et ses conflits interminables pour quelques poussières de plus de frontières. ART, la chaîne de télévision arabe est dirigée par un Cheikh qui est devenu célèbre à Agadir. Il est riche, mais il n'est pas arrivé à convaincre son associé, Lakhouaja, de s'acquitter de ses créances contractées auprès de plusieurs entreprises marocaines mises en difficultés financières aiguës. Le PDG, Cheikh Salah Kamel, connu, dit-on, par son penchant pour le bien, n'a démontré jusqu'ici aucun signe de bienfaisance envers des petites entreprises qui frisent la faillite. C'est dire qu'on n'est pas à une contradiction près lorsque l'on transpose le problème de l'hôtel Palais des Roses d'Agadir à la télévision ART. Le désarroi des fournisseurs marocains égale en intensité celui des fanatiques du foot qui voient le ballon rond fondre sur un plateau de télévision ardent. Du jamais vu dans les annales de la Coupe d'Afrique, dont l'art de ses techniciens a été toujours retransmis en direct sans qu'il bute sur ART du business irréfléchi. Personne ne reprochera à la chaîne privée de chercher le profit financier, sauf que, dans ce cas précis, c'est le non-sens qui prévaut et non pas le marketing. La question que personne ne s'est posée, c'est pourquoi les responsables de cette chaîne ont acheté un produit pour décider ensuite de pas le vendre en direct. Certains diront que ART mise sur les recettes des abonnement à son bouquet pour amortir la somme de 25 millions de dollars. Une somme qui représente le prix d'achat des droits de retransmission qu'elle avait versé à Jean Claude Darmon en 2002. Un calcul très réducteur qui frise celui de l'épicier du coin, même si l'on table sur la durée qui lui accorde l'exclusivité jusqu'en 2008. D'abord l'argent du foot, que ce soit en Coupe d'Afrique, en coupe d'Europe ou en Coupe du monde, est essentiellement axé sur l'apport des sponsors. Et comme ces derniers veulent vendre leurs produits à travers toutes les télévisions du monde, ils ne vont pas s'investir pour quelques abonnés de plus à l'ART. Ensuite, les bailleurs de fonds du football tablent sur la retransmission en direct pour faire la promotion de leur produit. Le différé de deux heures de ART n'intéressera personne y compris les amateurs fous de l'équipe nationale qui zapperont du côté d'Eurosports et de …TV5. Cette dernière chaîne étant captée partout dans le monde, il est difficile de comprendre la décision ferme et codé de la chaîne arabe. On décode pour un petit nombre d'abonnés arabes, et on décode des millions de téléspectateurs de TV5 à travers le monde, y compris les abonnés de ART. Ce raisonnement par l'absurde, qui n'a rien de mathématique, va de pair avec la confrontation avec 2 M, dont ART utilise le réseau de décodeur en lui refusant le droit de retransmission de la CAN. Les dirigeants de l'ART argumentent leur refus non par une raison commerciale, mais par principe. Et si les équipes arabes et africaines engagées à la CAN décident de boycotter cette compétition africaine par ce même principe. Qui jouerait à leur place ? Les décodeurs de ART qu'elle a empruntés à la deuxième chaîne, sans que personne n'en parle.