En seulement trois années, l'Initiative nationale pour le développement humain a porté ses fruits. Aucun projet similaire n'a été aussi concluant. Au point de s'ériger en modèle pour les institutions internationales. Chantier du règne. L'INDH l'est à plus d'un titre. L'année 2005 a été celle du lancement de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), 2007, celle de sa confirmation et sa consolidation. L'année 2008, sera celle du bilan, car elle servira de thermomètre aux résultats de l'Initiative. Un bilan pour le moins sans égal puisque le Maroc n'a jamais connu aucune initiative d'une telle envergure. Aujourd'hui, c'est l'heure de l'évaluation du changement qui s'est opéré dans la vie des citoyens. Et la réalité le montre, des fins fonds de nos contrées les plus éloignées jusqu'aux quartiers populaires des centres urbains, ce changement est perceptible. Compte tenu du rôle du levier qu'elle joue dans la mobilisation des fonds et de ses retombées sur la vie des bénéficiaires, l'INDH a fait l'objet d'une attention particulière en 2007. Aujourd'hui, l'INDH est devenue un modèle à suivre pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale. Et ce sont les experts de MCA, de la Banque mondiale et autres institutions de renommée internationale qui attestent de cette vocation. L'INDH est non seulement une initiative mais un modèle exportable et transposable à d'autres sociétés. Lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le 17 mai 2005, elle a marqué un tournant majeur dans la vie sociale, politique et économique du ce Maroc du début du troisième millénaire. Et ce même Maroc nouveau et de renouveau ne lésine pas sur les moyens pour faire aboutir ce chantier. Trois milliards de dirhams, soit 270 millions d'euros, seront consacrés par l'Etat pour couvrir un programme de lutte contre la pauvreté au cours de l'année 2008. Et ce, pour la mise en place d'un plan d'action au titre de l'année 2008. Plan ayant pour leitmotive l'instauration et la mise en œuvre du principe de la convergence dans le cadre de l'INDH. Convergence de tous les efforts, de toutes les potentialités et de toutes les compétences. Ce plan a été pour la première fois instauré par le comité de gestion de l'Initiative en collaboration avec tous les départements ministériels concernés au niveau central et territorial, sous l'égide des walis et gouverneurs. L'objectif est de mettre en place une série de mesures qui permettra le renforcement et l'élargissement de la responsabilité des personnes veillant sur les services extérieurs de prise des décisions administratives et financières. Nouvelle vision et nouvelle approche. L'INDH aujourd'hui au stade de sa maturité est en train de vivre un nouveau tournant. Ce plan d'action vise ainsi la mise en oeuvre de la convergence, l'évaluation à mi-parcours de l'Initiative, le renforcement de la communication de proximité et l'exécution des plans provinciaux de formation. Il vise, de même, à renforcer les capacités et à mettre en œuvre l'annuaire des procédures financières et des projets touchant aussi bien les actions sociales de proximité à fort impact et la promotion des activités génératrices de revenu. Le ton est donné. L'heure est à la proximité, la concertation, la maîtrise du processus de mise en œuvre des projets depuis le stade de leur initiation jusqu'à leur finalisation. Mais auparavant, la réussite de l'Initiative est aujourd'hui sans conteste. Les chiffres en attestent. Quelque 3 millions de personnes ont bénéficié, au cours de la période 2005-2007, des 12.093 projets de l'INDH, répartis sur 403 communes rurales, 264 quartiers urbains, 70 préfectures et provinces et 16 régions. Une enveloppe de 10 milliards de dirhams a été allouée pour la période 2006-2010. Notons que la contribution de l'Etat est de 60 % du budget général, les collectivités locales contribuent à hauteur de 20 % alors que le reste est assuré par les bailleurs de fonds étrangers à travers des dons.L'année 2007 a été marquée par le lancement de deux stratégies essentielles. La première a concerné la formation et le renforcement des capacités en formant plus de 18.000 bénéficiaires dans divers domaines comme l'ingénierie sociale, l'évaluation, le suivi et la gestion financière des projets. La deuxième stratégie, elle, a trait à la communication de proximité et vise à encourager les acteurs locaux à participer à l'élaboration et la réalisation des projets, et à assimiler les principes et procédures de l'Initiative, à travers la mise en place d'un plan national en parallèle avec les plans régionaux de communication. Ces actions de l'INDH ont déjà porté leurs fruits. Le volume des crédits alloués aux différents projets et la taille de la population bénéficiaire en disent long. Les réalisations sont certes encourageantes, mais il faudrait passer à la vitesse supérieure, pour atteindre les objectifs de ce programme national.