La sécurité des artistes et du public n'est pas toujours une tâche facile, il existe des défis à relever et des problèmes à résoudre en toute urgence. La star du chaâbi a été accueillie par une pluie de pierres. Marrakech, samedi 19 juillet, Najat Atabou, trente minutes après son arrivée sur la scène Bab Ighli, a été accueillie par une pluie de pierres. La star incontestée du chaâbi a dû quitter illico la cérémonie de clôture de la 43ème édition du Festival national des arts populaires (FNAP). Choquée par ce comportement, Najat Atabou a refusé de donner toutes déclarations à la presse au sujet de ce public qui a pourtant bien accueilli Nas El Ghiwane et Nabila Maan. La police locale ainsi que les agents de sécurité ont su très bien gérer cette crise. Ils sont arrivés à disperser les foules pour pouvoir frayer un chemin à cette célèbre chanteuse. Tout sereinement, les éléments de police avec les agents de sécurité ont réussi à vider toute la place de Bab Ighli sans dégâts. Durant les six jours qu'a duré cette fête des arts populaires, plus de 100 agents de sécurité en plus de la présence de la police locale, intervenaient jour et nuit afin de maintenir la sécurité contre le vol, la violence, l'incendie ou le sabotage. Rachid El Mounacifi était le responsable de la sécurité dans les scènes publiques montées pour animer les quartiers et le palais Badii où se déroulait le spectacle du folklore. Il nous a expliqué que ses agents de sécurité étaient un peu partout dans les sites où se déroulaient les soirées du FNAP. Certains d'entre eux surveillaient uniquement le matériel existant dans les sites 24h/24. Le responsable de la sécurité a déclaré qu'il faut gérer les entrées et les sorties de plus de 120.000 personnes par soirée, comprenant tous les spectacles. En effet, à chaque début de soirée, une sélection minutieuse était adoptée afin de trier au maximum le public. Quant aux artistes, quelques-uns d'entre eux ont été escorté de l'hôtel à la scène et de la scène à l'hôtel, afin d'assurer le bon déroulement des répétitions. Le matériel utilisé par les agents était les radios et les détecteurs de métaux. Ainsi, un langage de code était différent chaque jour, et les agents avaient des «noms – codes» qui changeaient chaque soir. Une dizaine de bagarres autour des scènes de «Bab Doukala», «M'hamid» et «Sidi Youssef Ben Ali», sans pour autant faire de blessés, était constatée durant cette manifestation. Certes, un plan d'urgence était toujours disponible afin de prévoir le pire. Chaque agent savait ce qu'il faut faire en cas de réels dangers, tantôt pour le public et tantôt pour les artistes. Il existait une parfaite harmonie entre les agents de la sécurité privée et la police locale. Ces deux éléments, très actifs, étaient présents, et chacun d'eux remplissait sa mission tout en sachant ses propres limites, et adoptant une étonnante collaboration. En effet, avant chaque spectacle folklorique et les autres spectacles sur les scènes publiques, exactement à 19 heures, un briefing était obligatoire pour insister sur les mesures à prendre. Il s'agit notamment de la fermeture des portes d'entrées dès que le nombre de 2000 places assises au palais Badii était atteint, de la détection d'éventuelles personnes à problèmes (ivres, drogués …), de l'examen des invitations avec un grand soin, et finalement, la gestion des cinq sorties de secours du palais Badii.