Effondrement... Trois éléments du "Polisario" fuient et se rendent aux Forces Armées Royales    Communiqué du ministre de l'Intérieur concernant le lancement de l'opération de recensement pour le service militaire au titre de l'année 2025    De Tanger à Marrakech en seulement 2h40 : Le Maroc inaugure une nouvelle ère ferroviaire à grande vitesse    SIAM 2025 : Le Groupe Crédit Agricole du Maroc réunit les acteurs de l'agriculture intelligente autour de l'IA et de la gestion durable de l'eau    Maroc Telecom réalise un RNPG de près de 1,44 MMDH au T1-2025    Un bâtisseur du Made in Morocco industriel    Croissance : la BM mise sur la reprise au Maroc    Métaux critiques : le Maroc s'invite dans la course mondiale    Décharge de Médiouna : la transformation sur la bonne voie    La Chine dément toute négociation commerciale avec Washington : pas de consultations ni d'accord en vue    Quand le régime algérien fabrique ses propres crises : d'un simple hashtag à un règlement de comptes interne au nom de la souveraineté    Challenge N°966 : Du 25 avril au 1er mai 2025    Edito. Conscience collective    Génération Z, diplômes et désillusion : l'éducation à l'épreuve de l'intelligence artificielle    CAN U20 Egypte 25 : Arrivée des Lionceaux au Caire    Botola DII/J24 : RBM, Y. El Mansour et relativement l'OCK tirent profit de la journée !    Les prévisions du vendredi 25 avril    Casablanca: Un trafic tentaculaire de psychotropes débusqué à Bouskoura    El Jadida : Une ode à la mémoire et à la création, Mahi Binebine célébré    « Le Figaro » charmé par El Jadida, joyau préservé entre océan et histoire    Le régime algérien pousse le pays vers l'inconnu : la loi sur la « mobilisation générale » suscite la méfiance    ONU: Omar Hilale élu président du Comité de haut niveau sur la coopération Sud-Sud    Emploi : Aziz Akhannouch préside une réunion de travail sur l'état d'avancement du déploiement de la feuille de route    CAN futsal : Le Maroc bat le Cameroun et file en demi-finale    Le stade Mohammed V cible de vandalisme après le match entre le RCA et le HUS    Villarreal : Ilias Akhomach suspendu trois matchs par la commission de discipline    Le Forum d'affaires Maroc-France Coupe du Monde 2030 et nouvelles perspectives de coopération    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de décret portant création de l'Agence marocaine de développement de la logistique    Liberia: la justice invalide la destitution du président de la Chambre des représentants    Fonctionnaires de la Santé : L'indemnisation pour risques professionnels revalorisée    Températures prévues pour le vendredi 25 avril 2025    Le Royaume-Uni et l'UE finalisent leur pacte de défense    La Chine et l'Azerbaïdjan élèvent leurs relations au rang de partenariat stratégique global    « Les Balades de Noor » font escale à Rabat : Le Patrimoine mondial de l'UNESCO expliqué aux enfants    Jidar : Dix ans et toujours le mur-mure des talents!    Sahara : Un drone des FAR bombarde des véhicules du Polisario    Patrice Motsepe : Morocco's football success reflects the King's visionary leadership    Reino Unido: El Polisario moviliza a sus aliados en el Parlamento británico    Did The Washington Post retract its report on Polisario ties to Iran, as Algerian media claims?    L'anglais séduit de plus en plus de jeunes marocains    LOT Polish Airlines annonce une ligne directe Varsovie-Marrakech    Dialogue social : Vers un jeu à somme positive ? [INTEGRAL]    Botola DII : Cet après-midi, RCOZ-KACM, sommet de la J24    Un chef patissier marocain bat le record Guinness, en réalisant le plus long fraisier du monde    SIEL 2025 : Mustapha Fahmi présente son ouvrage « La beauté de Cléopâtre »    Mawazine 2025 : Al-Qasar & Guests – Le fuzz du désert soulève la poussière à Rabat    Ukraine: la Russie a tiré 70 missiles dans la nuit, Zelensky appelle à l'arrêt des frappes    Les prévisions du jeudi 24 avril    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Hosni Moubarak, co-président de la Méditerranée
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 07 - 2008

La présence de M. Moubarak à la tête de cette architecture méditerranéenne est le fruit d'une conviction française qui malgré son influence évanescente, l'Egypte demeure un incontournable pays méditerranéen.
Les regards des politologues, les flashs des photographes ainsi que les objectifs des caméras étaient tous concentrés sur la performance de Nicolas Sarkozy de réunir autant de chefs d'Etat intéressés par le devenir de la Méditerranée. En l'espace d'un week-end, Paris devient la capitale de tous les contacts diplomatiques qui comptent. Tous évaluaient politiquement la présence sous un même toit et autour d'une même table du président syrien Bachar Al Assad et du Premier ministre Ehud Olmert. Mais rares sont ceux qui ont prêté une attention suffisante à la régénérescence politique d'un homme, Hosni Moubarak, le président égyptien à qui Nicolas Sarkozy avait confié la co-présidence de ce sommet.
Pour le raïs égyptien, ce projet méditerranéen tombe vraiment à pic. L'homme dont le physique semble résister à l'usure du temps, commençait à éprouver quelques difficultés à continuer à imposer sa gestion à la société égyptienne. La contestation sociale devient de plus en plus aiguë et l'impasse politique de plus en plus étroite. Non seulement son long règne est ouvertement contesté, mais sa volonté non dissimulée de passer le témoin à son fils Gamal provoque les réactions les plus violentes et cristallise les crispations les plus marquées. Le président Hosni Moubarak éprouve quelques difficultés manifestes à garder l'excellence qui a toujours distingué les relations entre Le Caire et Washington. La chronique diplomatique régionale s'est fait récemment l'écho de charges pimentées de George Bush et de Condoleezza Rice contre Hosni Moubarak au point où certains observateurs prédisent la fin de l'état de grâce entre Egyptiens et Américains.
Et au moment même où le rôle politique de l'Egypte commence à perdre de son magnétisme avec l'incapacité manifeste de gérer le front palestinien malgré les incessants allers-retours du patron des services égyptiens Omar Souleymane entre Israéliens et Palestiniens, l'incapacité d'influencer le devenir de la crise libanaise malgré la présence de la Ligue arabe au Caire, la perte d'influence auprès de pays comme la Syrie ou l'Iran au profit de «petites puissances» émergentes comme le Qatar ou les Emirats Arabes Unis. La présence de Hosni Moubarak à la tête de cette architecture méditerranéenne est le fruit d'une conviction française qui malgré son influence évanescente, l'Egypte demeure un incontournable pays méditerranéen doté d'une capacité d'entraînement. Cette conviction a été longuement travaillée par les relations particulières que Hosni Moubarak a su tisser avec les différents présidents français, du socialiste François Mitterrand au gaulliste Jacques Chirac.
Les relations diplomatiques que l'Egypte entretient avec Israël ont joué de tout leur poids pour promouvoir le rôle égyptien dans la nouvelle architecture. Le pari était de miser sur une co-présidence avec un pays de la rive sud de la Méditerranée déjà engagé dans une relation diplomatique avec l'Etat hébreu. Cela donnerait, selon les promoteurs d'une telle vision, plus de crédibilité et de cohérence aux vœux de paix et de prospérité formulés à l'occasion de la naissance de cette Union pour la Méditerranée. Et parce qu'il se trouve au cœur de la nouvelle machine méditerranéenne, la diplomatie égyptienne sous l'inspiration directe de Hosni Moubarak dispose d'une occasion offerte sur un plateau d'argent par Nicolas Sarkozy de montrer son efficacité et de reprendre son leadership.
Hosni Moubarak, dont le visage représente les pays et les intérêts des pays de la rive sud de la Méditerranée dans cette grand-messe parisienne, sait mieux que quiconque que les places, dans cette nouvelle architecture, étaient extrêmement chères à prendre comme en témoigne la sourde bataille qui avait précédé la sommet autour de l'identité du pays qui doit abriter le poste stratégique du secrétariat général. Cette compétition était si ardue que le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos n'a pu s'empêcher depuis Tunis de souhaiter à haute voix : «Nous souhaitons que Barcelone soit le siège du secrétariat général» avant de relativiser son enthousiasme : «Que ce soit Tunis ou Barcelone, l'essentiel c'est que ce soit dans un pays riverain de la Méditerranée».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.