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Hosni Moubarak, co-président de la Méditerranée
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 07 - 2008

La présence de M. Moubarak à la tête de cette architecture méditerranéenne est le fruit d'une conviction française qui malgré son influence évanescente, l'Egypte demeure un incontournable pays méditerranéen.
Les regards des politologues, les flashs des photographes ainsi que les objectifs des caméras étaient tous concentrés sur la performance de Nicolas Sarkozy de réunir autant de chefs d'Etat intéressés par le devenir de la Méditerranée. En l'espace d'un week-end, Paris devient la capitale de tous les contacts diplomatiques qui comptent. Tous évaluaient politiquement la présence sous un même toit et autour d'une même table du président syrien Bachar Al Assad et du Premier ministre Ehud Olmert. Mais rares sont ceux qui ont prêté une attention suffisante à la régénérescence politique d'un homme, Hosni Moubarak, le président égyptien à qui Nicolas Sarkozy avait confié la co-présidence de ce sommet.
Pour le raïs égyptien, ce projet méditerranéen tombe vraiment à pic. L'homme dont le physique semble résister à l'usure du temps, commençait à éprouver quelques difficultés à continuer à imposer sa gestion à la société égyptienne. La contestation sociale devient de plus en plus aiguë et l'impasse politique de plus en plus étroite. Non seulement son long règne est ouvertement contesté, mais sa volonté non dissimulée de passer le témoin à son fils Gamal provoque les réactions les plus violentes et cristallise les crispations les plus marquées. Le président Hosni Moubarak éprouve quelques difficultés manifestes à garder l'excellence qui a toujours distingué les relations entre Le Caire et Washington. La chronique diplomatique régionale s'est fait récemment l'écho de charges pimentées de George Bush et de Condoleezza Rice contre Hosni Moubarak au point où certains observateurs prédisent la fin de l'état de grâce entre Egyptiens et Américains.
Et au moment même où le rôle politique de l'Egypte commence à perdre de son magnétisme avec l'incapacité manifeste de gérer le front palestinien malgré les incessants allers-retours du patron des services égyptiens Omar Souleymane entre Israéliens et Palestiniens, l'incapacité d'influencer le devenir de la crise libanaise malgré la présence de la Ligue arabe au Caire, la perte d'influence auprès de pays comme la Syrie ou l'Iran au profit de «petites puissances» émergentes comme le Qatar ou les Emirats Arabes Unis. La présence de Hosni Moubarak à la tête de cette architecture méditerranéenne est le fruit d'une conviction française qui malgré son influence évanescente, l'Egypte demeure un incontournable pays méditerranéen doté d'une capacité d'entraînement. Cette conviction a été longuement travaillée par les relations particulières que Hosni Moubarak a su tisser avec les différents présidents français, du socialiste François Mitterrand au gaulliste Jacques Chirac.
Les relations diplomatiques que l'Egypte entretient avec Israël ont joué de tout leur poids pour promouvoir le rôle égyptien dans la nouvelle architecture. Le pari était de miser sur une co-présidence avec un pays de la rive sud de la Méditerranée déjà engagé dans une relation diplomatique avec l'Etat hébreu. Cela donnerait, selon les promoteurs d'une telle vision, plus de crédibilité et de cohérence aux vœux de paix et de prospérité formulés à l'occasion de la naissance de cette Union pour la Méditerranée. Et parce qu'il se trouve au cœur de la nouvelle machine méditerranéenne, la diplomatie égyptienne sous l'inspiration directe de Hosni Moubarak dispose d'une occasion offerte sur un plateau d'argent par Nicolas Sarkozy de montrer son efficacité et de reprendre son leadership.
Hosni Moubarak, dont le visage représente les pays et les intérêts des pays de la rive sud de la Méditerranée dans cette grand-messe parisienne, sait mieux que quiconque que les places, dans cette nouvelle architecture, étaient extrêmement chères à prendre comme en témoigne la sourde bataille qui avait précédé la sommet autour de l'identité du pays qui doit abriter le poste stratégique du secrétariat général. Cette compétition était si ardue que le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos n'a pu s'empêcher depuis Tunis de souhaiter à haute voix : «Nous souhaitons que Barcelone soit le siège du secrétariat général» avant de relativiser son enthousiasme : «Que ce soit Tunis ou Barcelone, l'essentiel c'est que ce soit dans un pays riverain de la Méditerranée».


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