Les associations du Réseau Maillage œuvrant dans 15 quartiers de la ville, avaient repéré de jeunes artistes représentatifs des cultures urbaines, depuis plusieurs mois. Les sons de la rue ont résonné aux quatre coins de Casabalnca samedi soir, ou plutôt aux cinq coins… puisque de la Place Mohammed V à Hay Hassani en passant par Derb Soltane, Moulay Rachid ou encore Sidi Bernoussi, des Casablancais ont fêté la musique. En effet, cette année à nouveau, le Conseil régional du tourisme et la wilaya du Grand Casablanca –avec la collaboration du Réseau Maillage- ont organisé une Fête de la musique, populaire, variée et basée sur la proximité. Le véritable esprit de la Fête qui –partie de France- est aujourd'hui mondiale. Le CRT avait encore cette fois choisi d'authentiques artistes marocains, certains de notre patrimoine tels Jil Jilala ou Mesnaoua, d'autres issus de la nouvelle scène tels Fnaïre ou Saïd Mosker. Cette édition de la Fête de la musique devait également permettre à de nouveaux talents d'émerger ; pour cela, les associations du Réseau Maillage œuvrant dans 15 quartiers de la ville, avaient repéré de jeunes artistes représentatifs des cultures urbaines, depuis plusieurs mois. Baptisée «Les sons de la rue», cette «sélection» - dont les critères étaient le talent bien sûr, mais aussi la diversité géographique, la proximité et également la disponibilité pour animer les quartiers toute l'année,- déboucha sur la présence de quelque 30 groupes sur les 5 scènes, ce 21 juin. Certains d'entre eux, par leur prestation, ont d'ailleurs, d'ores et déjà, fait preuve de beaucoup d'atouts pour «se faire un nom». Les «Drouba Voices» issus de Bachko ont touché par la qualité de leurs textes et la puissance de leurs voix, le groupe «Point Final» originaire de Sidi Moumen a séduit par son punch. Les «DS Grew» DS signifiant Soltane, et le groupe «Indigènes» venu de Mohammédia ont fait vibrer le jeune public… Avec un public très familial, populaire et bon enfant, avec zéro incident et un budget très minime (ne coûtant pas un centime au contribuable), le CRT et la wilaya ont montré que l'on pouvait faire chanter et danser les Casablancais(es) toutes générations confondues sur des musiques métissées : rap, hip hop, chaâbi, folklore… Bien implantée dans l'esprit des habitants de métropole, la Fête de la musique est devenue un exemple, des stars aux jeunes talents, ils sont très nombreux aujourd'hui à se bousculer pour participer à cet incontournable rendez-vous qui unit public populaire de tous âges et artistes confirmés ou débutants. Les sons de la rue ont résonné tard dans la nuit et ont donné une bien belle image de Casa et de ses habitants.