Une mission économique néerlandaise est en visite au Maroc jusqu'au 6 juin. L'objectif étant l'examen des perspectives de la coopération bilatérale dans le domaine des énergies renouvelables. Le Maroc et les Pays-Bas semblent avoir beaucoup de choses à se dire sur les énergies renouvelables. Une délégation néerlandaise, de taille d'ailleurs, vient d'atterrir au Maroc pour approfondir la question. En effet, la première journée, lundi 2 juin, a été consacrée à une conférence faisant figure de «première rencontre maroco-néerlandaise sur les énergies renouvelables et les opportunités de partenariat» à Casablanca. Au menu de la conférence, il a d'abord été question de brosser le profil du secteur énergétique du Maroc et des Pays-Bas. La deuxième étape a été celle de l'étude des éventuelles pistes de partenariat entre les deux pays en matière d'énergies renouvelables. Les intervenants des deux pays ont ainsi été unanimes pour formuler l'espoir de voir les relations maroco-néerlandaises renforcées dans les énergies renouvelables. Et ce, d'autant plus que le Maroc est en passe de préparer des stratégies solides sur le moyen et le long termes dans ce domaine. La conférence a été marquée par la présence d'un représentant du ministère marocain de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, de Frank Heemskerk, ministre néerlandais du Commerce extérieur, de Sjoerd Leenstra, ambassadeur des Pays-Bas au Maroc, Hans Krielen directeur général de HIC Marokko ainsi que plusieurs autres personnalités du monde politique, des secteurs économique et de l'énergie des deux pays. En outre, la visite se justifie du fait que les Pays-bas ont à leur actif une solide expérience en matière d'énergies renouvelables. Par ailleurs, cela n'en sera que plus profitable pour le Maroc pour qui les ressources naturelles propices pour le développement des énergies renouvelables ne sont pas des moindres. Cela a justement été confirmé par les membres de la délégation qui ont mis en relief les atouts du Maroc qui lui permettraient de devenir un grand producteur de nouvelles énergies et les projets en cours de montage peuvent l'illustrer. Et si des difficultés persistent, les identifier pourrait permettre de résoudre certains problèmes spécifiques «L'objet de cette visite est celui de l'identification et de la prospection en matière d'énergies renouvelables des possibilités d'investissement. L'idée pour la délégation hollandaise est d'avoir des contacts et de discuter avec les entreprises et opérateurs privés, mais aussi l'Office national de l'électricité», souligne à ALM Amal Haddouche, directeur général du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER). D'ailleurs, s'agissant des partenariats, des rencontres ont également figuré au programme de cette délégation avec des sociétés marocaines, en marge de la conférence. Cette visite, qui a démarré le 1er juin pour durer jusqu'au 6 du même mois, comprend également des visites à Rabat et à Tanger ainsi qu'au projet Tamesna, la zone franche de Tanger, l'usine Lafarge de Tétouan et le parc éolien Abdelkhalek Torres. Tous ces sites sont des points de passage pour les membres de la délégation à côté de rencontres avec des homologues marocains dans les locaux des Chambres de commerce de Tanger et de Rabat. «Ces rencontres permettront à la délégation d'avoir une idée sur le Maroc et sur le potentiel d'investissement. Et c'est de même pour les hommes d'affaires marocains. En fait, il s'agit d'un partenariat gagnant-gagnant», note Mme Haddouche. Et d'ajouter que «nous faisons valoir les atouts du Maroc et présentons à ces investisseurs le secteur marocain de l'énergie qui offre un grand potentiel en termes de ressources». Néanmoins, «la ressource en elle-même ne suffit pas. Elle nous place, certes, en tête de plusieurs pays, mais il faut un accompagnement en investissement, en cadres et environnement nécessaire à l'investissement. En somme, l'ingrédient principal est celui de l'attractivité et d'environnement d'investissement», poursuit Amal Haddouche. Les chances, donc, sont nombreuses pour qu'un tel partenariat soit fructueux, qu'il s'agisse d'échange d'expertise ou même des chances d'emploi que le Maroc pourra combler en misant sur ce nouveau créneau. Ce qui, en outre, est confirmé par Mme Haddouche. «c'est un secteur très générateur d'emploi. D'après des études que nous avions faites avec la GTZ, l'un des éléments les plus marquants est celui des potentialités énormes que présente ce secteur pour le Maroc en terme de création d'emploi». C'est ainsi que le directeur général du CDER avance un chiffres des plus illustratifs : «le Maroc, s'il s'engage sur le développement des énergies renouvelables et qu'il se montre attractif en terme d'investissement, verra la création de quelque 38.000 emplois à l'horizon 2020».