La jeune artiste peintre Houda Khalladi expose, jusqu'au 7 juin à la galerie d'art Lawrence-Arnott à Tanger. Cette exposition de peintures botaniques témoigne de son amour pour la nature. Les dernières œuvres de l'artiste peintre Houda Khalladi montrent son amour pour la nature et témoignent de son retour à la peinture botanique. Mais elle confirme toujours son attachement au figuratif avec une tendance vers l'impressionnisme. «C'est une peinture d'arbres et fleurs qu'on a l'habitude de voir dans les forêts de l'Atlantique et le littoral de la Méditerranée. J'aime peindre ses belles formes qu'on trouve surtout au Maroc», a déclaré Houda Khalladi lors du vernissage de son exposition qui a eu lieu le 23 mai à la galerie d'art Lawrence-Arnott à Tanger. Dans son exposition actuelle, cette artiste fait découvrir un univers empreint de représentations botaniques. Elle montre un triptyque des pins parasols méditerranéens se détachant sur un ciel bleu «lapis-lazuli». Elle réinterprète ainsi l'un des motifs préférés de l'art sassanide et othoman avec plus de délicatesse et de modernité. Ses dernières œuvres représentant un mélange de styles qui se font l'écho d'influences artistiques couvrant quatre anciennes civilisations, à savoir l'Egypte pharaonique, la Chine impériale, le Japon et la Perse sassanide. Ses peintures de lis africains bleu- violet sur un fond rayé bleu cobalt et orange sont à la fois abstraites et réalistes. Elles rappellent les peintures murales des palais et tombeaux réalisées notamment pendant la période des El Armana de l'Egypte pharaonique. Native de Tanger, cette artiste peintre s'est inspirée beaucoup des beaux paysages naturels et du patrimoine architecturel de sa ville natale. «C'est une ville très tranquille. En plus de sa position géographique entre l'Atlantique et la Méditerranée, elle se distingue par l'influence de sa lumière sur la couleur de ses paysages naturel et architecturel. Tanger demeure toujours ce véritable espace d'inspiration où nous pouvons rester très longtemps concentré sans être dérangé par le va-et-vient de grandes villes», a souligné Houda Khalladi, faisant remarquer que «c'est à Tanger que je me sens bien et j'arrive à m'identifier par ma peinture. J'aime profiter le maximum de sa beauté, je passe ainsi beaucoup de temps à la mer et la campagne». Outre la peinture botanique, l'artiste peintre Houda Khalladi s'est intéressée aussi à la calligraphie arabe au style kufique et l'architecture traditionnelle du Maroc. Elle a excellé dans ses peintures de grandes portes, des anciennes fenêtres avec leurs grilles en fer forgé et le zellige traditionnel. Dans ses œuvres dédiées aux traditions marocaines, cette artiste peintre a montré aussi une grande influence par le patrimoine architecturel de Tanger. Elle y présente les balcons avec les traces de rouille sur ses murs tel qu'on trouve dans le petit Socco dans l'ancienne médina. Mais cette artiste va vite retourner à son ancien style qui a marqué son parcours d'artiste peintre botaniste. «C'est dans la nature que je puise mon inspiration», s'est- elle justifiée. Lauréate d'une école de dessin à Lausanne en Suisse, Houda Khalladi s'est dit avoir beaucoup travaillé pour réussir à avoir son propre style. Elle se distingue par son utilisation des techniques mixtes, peinture à l'huile, acrylique, épices, sable, colle… Et sa peinture est marquée par son enfance dans les Alpes suisses et les couleurs chaudes et lumineuses du Maroc. Amoureuse de la nature, elle multiplie ses voyages à la quête de beaux paysages qu'elle photographie et reproduit sur la toile. «Il m'arrive parfois pour la même raison de cueillir des fleurs pour les ramener dans mon atelier », a- t- elle confié. L'artiste peintre Houda Khalladi a exposé plusieurs fois au Maroc et à l'étranger.