En réponse à la requête de la défense des trois jeunes impliqués dans les explosions terroristes qui ont frappé Casablanca, mars et avril 2007, la chambre criminelle (2ème degré) de la Cour d'appel reporte le procès. Le procès en appel de trois jeunes impliqués dans les explosions terroristes de mars et avril 2007 à Casablanca, a été reporté, lundi, au 19 mai par la Chambre criminelle (2ème degré) chargée des mineurs de la Cour d'appel à Salé. Ce report intervient sur requête de la défense qui a demandé à la Cour de lui accorder un délai supplémentaire pour préparer ses plaidoiries. Les trois accusés avaient été condamnés, le 10 mars dernier en première instance, à des peines allant de 10 à 15 ans de prison ferme. Youssef Khoudri avait été condamné à 15 ans de réclusion et Othman Raydi ainsi qu'Abdelhadi Raibi avaient écopé d'une peine de 10 ans de prison chacun. Ils sont poursuivis chacun en ce qui le concerne, pour « constitution d'une bande pour préparer et commettre des actes terroristes dans le cadre d'un projet collectif visant à porter atteinte à l'ordre public, participation à la fabrication d'explosifs, réunions publiques sans autorisation, exercice d'activités au sein d'une association non autorisée et collecte de fonds pour financer des actes terroristes». L'affaire remonte au 11 mars 2007 lorsque le kamikaze Abdelfettah Raydi s'était donné la mort, en actionnant la ceinture d'explosifs qu'il portait sur lui, dans un cybercafé au quartier Sidi Moumen à Casablanca. Le complice présumé de Raydi, Youssef Khoudri avait été blessé par la déflagration avant d'être arrêté par la police. Le fils du propriétaire du cybercafé qui avait tenté d'empêcher les deux personnes de consulter des sites Internet faisant l'apologie du terrorisme et deux autres clients qui se trouvaient à l'intérieur de l'établissement avaient été légèrement blessés par l'explosion. Ayoub Raydi, frère du kamikaze Abdelfettah Raydi s'était donné lui aussi la mort le 10 avril 2007 au quartier El Farah à Casablanca après la déflagration d'une ceinture d'explosifs dissimulée sous ses vêtements. Abdelfettah Raydi planifiait des attentats contre la quai du port de Casablanca , une caserne des forces auxiliaires au quartier Bournazel(Casablanca) et contre des postes de police de la ville.