Jeudi dernier, à Sidi Bernoussi, quatre adolescents dont deux filles ont effectué la reconstitution du crime qu'ils avaient perpétré contre deux Turcs dont un seul a survécu. C'était dimanche 24 février, vers 21 h, quand la salle de trafic de la sûreté de Sidi Bernoussi, à Casablanca a reçu un appel urgent. De l'autre côté du fil, un individu a avisé la police qu'une agression a été commise contre deux ressortissants turc. L'interlocuteur a expliqué au policier chargé de la salle de trafic que les deux victimes gisaient dans une mare de sang près d'un chantier de construction jouxtant la résidence «Madinati», commune urbaine de Sidi Moumen, à Sidi Bernoussi. Rapidement, les enquêteurs se sont dépêchés sur les lieux. Mais, les éléments de la protection civile avaient déjà évacué les deux Turcs aux urgences de l'hôpital Sidi Bernoussi. Si quelques éléments de la brigade policière sont restés sur les lieux pour collecter les informations nécessaires pour l'enquête, les autres se sont rendus hâtivement vers l'hôpital. De la bouche du médecin chef, ils ont appris que l'un des deux Turcs avait perdu l'âme suite à un coup de couteau au niveau du cœur. Quant au deuxième, il était encore en vie. Il a reçu tous les soins nécessaires. Qui les a agressés et comment ? Le blessé qui séjournait, depuis belle lurette, au Maroc et travaillait dans une société de construction de bâtiment, a précisé qu'après avoir mis leurs bagages dans son appartement du quartier Al Azhar, ils ont décidé de sortir pour une demie heure. Vers 20 h 30, ils ont remarqué deux adolescentes qui leur lançaient un clin d'œil. Bref, elles les ont incité à la débauche. Facilement, les deux Turcs ont été séduits. Tous les deux se sont approchés d'elles. Une petite conversation était suffisante pour que les deux victimes tombent dans leurs filets. Tous les quatre ont emprunté le chemin allant à destination de l'appartement du quartier Al Azhar. Arrivant juste à côté d'un chantier de construction, deux adolescents, armés de couteaux, leur ont barré le chemin. Les deux filles ont disparu et les deux Turcs sont restés bouche bée. Chacun des deux agresseurs s'est chargé de l'un des deux Turcs. Un troisième adolescent, membre de la bande, qui surveillait les lieux a cru que l'un des deux, avait tenté de s'enfuir sans rien remettre à son agresseur. Il est sorti de sa cachette, lui a barré le chemin et lui a asséné un coup fatal au niveau du cœur. L'enquête policière a été soldée par l'arrestation de deux des trois agresseurs et des deux filles, qui sont tous âgés de dix-sept ans. Un seul agresseur demeure en état de fuite.