Un accord de partenariat a été signé lundi entre l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC) et l'International Network for Cancer Treatment and Research (INCTR). L'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC) et l'International Network for Cancer Treatment and Research (INCTR) ont signé lundi à Rabat, un accord de partenariat qui s'inscrit dans le cadre de la coopération entre la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaërs et la région de Bruxelles-Capitale dans le domaine de la santé. Conclu par Latifa El Abida, secrétaire générale de l'ALSC et Sabrine Perrier-Bonnet de l'INCTR, cet accord fait suite à une coopération déjà initiée l'année dernière entre l'Association et la région bruxelloise. Cette coopération porte sur le premier projet de télémédecine pour le dépistage du cancer du sein en Afrique et au Moyen-Orient. Jusqu'en décembre 2007, près de 1000 femmes ont pu bénéficier du dépistage du cancer du sein. Les mammographies numérisées, réalisées à l'Institut national d'oncologie (INO) étaient ensuite envoyés à l'Institut Bordet de Bruxelles pour une seconde lecture par des radiologues belges. Dans le cadre de la convention qui vient d'être signée, l'INCTR contribue à ce projet par le soutien à l'ALSC pour la mise en place d'un système d'information et de formation du personnel médical et paramédical dans les différents aspects de gestion et d'évaluation. Selon Mme El Abida, l'expérience pilote de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaërs permettra d'élaborer un modèle pour le généraliser aux autres régions du Maroc. Dans une déclaration à la presse, la secrétaire générale de l'ALSC a indiqué que «l'objectif de ce partenariat est de bénéficier de l'expérience, de l'expertise et des compétences de l'INCTR en matière de lutte contre le cancer du sein» avant d'ajouter que : «l'ALSC accorde une priorité particulière à ce type de cancer en vue d'assurer le dépistage précoce et les conditions d'un traitement efficace». Lors de cette cérémonie de signature, Mme Labida n'a pas manqué de rappeler que le cancer du sein est le premier cancer au Maroc avec 37% de cas et que le traitement n'est pas toujours possible surtout lorsque le stade du cancer est très avancé d'où l'importance du dépistage. Pour sa part, Mme Perrier-Bonnet a souligné qu'à travers ce partenariat, l'INCTR compte aider dans une première étape l'INO et par la suite les différentes régions du Royaume à développer le dépistage précoce contre ce type de cancer. «Plus on dépiste le cancer tôt, moins le traitement est lourd et plus on a des chances de guérir», a t-elle affirmé. La situation au Maroc est alarmante car les chiffres sont en constante progression : chaque année, on dénombre 30.500 nouveaux cas de cancer au Maroc. Ce qui représente 101, 7 nouveaux cas par an pour 100.000 habitants. Le cancer du sein est le premier cancer chez la femme et le deuxième au monde de par son incidence. Pour preuve, au Maroc, les estimations dévoilent une incidence de 12.000 nouveaux cas dépistés chaque année. L'incidence du cancer du sein est en augmentation dans le monde entier.