Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a présenté mardi le programme gouvernemental pour la promotion des citoyens marocains résidents à l'étranger. «La communauté marocaine résidant à l'étranger doit être considérée comme la 17ème région de notre pays», a déclaré Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, lors de la présentation mardi à Casablanca du Plan national préliminaire pour la promotion des citoyens marocains résidant à l'étranger (2008-2012). Ce plan préparé par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération et la Fondation Hassan II pour les MRE a été approuvé et validé le 5 février 2008 par la Commission gouvernementale mixte chargée des questions des MRE, placée sous la présidence du Premier ministre. Ce plan conçoit la préparation et la mise en exécution d'une nouvelle politique nationale dans le cadre d'une méthodologie participative conformément aux orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI contenues dans son discours royal à l'occasion du 32 ème anniversaire de la Marche Verte. En matière d'enseignement, il est prévu d'augmenter le nombre des bénéficiaires du programme de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine dans les pays d'accueil de 60.000 enfants actuellement à 150.000 en 2012.Concernant le volet culturel, le nouveau plan d'action du ministère envisage la création de cinq espaces bilatéraux de dialogue et d'amitié dans les pays d'accueil à raison d'un espace culturel par an.Il est aussi prévu d'augmenter le nombre de jeunes de la communauté marocaine bénéficiaires de voyages culturels et pédagogiques au Maroc. Au niveau social, le plan national prévoit la prorogation du délai de l'importation provisoire de voitures au profit des MRE et la réduction de taxes douanières. Sur le plan économique et financier, l'accent est mis sur la mise à niveau de mécanismes des finances publiques chargés de financer l'investissement et la recherche de nouveaux outils incitatifs et ce par la restructuration de banque Al AMAL et l'amélioration de ses services.Figure aussi la création d'une structure nationale centrale et de structures régionales et locales pour l'accueil des MRE qui désirent investir au Maroc.Ces différentes structures sont destinées à leur porter assistance en ce qui concerne la préparation des études nécessaires ainsi que la recherche du financement et des projets productifs. Notons également la possibilité de réduction du coût des frais de transferts des fonds des MRE. S'agissant du renforcement de la coordination et de la gestion commune des questions relatives aux MRE, l'élargissement de la Commission gouvernementale mixte figure parmi les priorités. Celle-ci tiendra des réunions régulières sous la présidence du Premier ministre. Signalons l'implication de l'approche «communauté marocaine résidant à l'étranger» dans les différentes politiques ministérielles ainsi que les programmes sectoriels et les procédures administratives et organisationnelles nationales. Une autre nouveauté réside dans la création de comités techniques centraux bilatéraux ou multilatéraux qui incluent le ministère chargé des MRE, le ministère des Affaires étrangères, la Fondation Hassan II des MRE et les directions et les institutions impliquées dans les questions des MRE. Du point de vue statistique, le nombre des MRE est passé de 1.634.520 personnes en 1992 à 3.200.000 en 2006, soit plus de 10% de la population selon le dernier recensement. Plus de 85% des MRE vivent en Europe occidentale, 9% vivent dans les pays du Golfe et 6% en Amérique du Nord. La structure démographique des MRE a quant à elle connu une forte mutation pendant ces dernières années. Près de 50% des MRE sont des femmes. La majorité des émigrés n'est plus composée de la main-d'œuvre originaire des régions reculées du pays. Les élites et cadres supérieurs vivant dans les villes choisissent de plus en plus de s'expatrier. Depuis le début des années 90, de nouveaux pays d'accueil de l'émigration se sont ajoutés aux destinations traditionnelles. C'est ainsi que l'Espagne est devenue le deuxième pays d'accueil des MRE avec plus de 500.000 personnes suivie de l'Italie qui accueille près de 350.000 Marocains.