Les autorités mauritaniennes ont déployé près de 4.000 personnes pour la sécurité du rallye qui aura son passage dans le pays entre les 11 et 19 janvier. Le duel Mitsubishi-Volkswagen en voiture et un parcours prometteur en moto du Dakar-2008 sont éclipsés par l'inquiétude concernant la sécurité du rallye qui doit traverser la Mauritanie, où quatre touristes français ont été tués dans une attaque. Trois militaires mauritaniens ont également été tués dans une attaque le 27 décembre, trois jours après le meurtre des Français. Le directeur du rallye Etienne Lavigne, qui a rencontré de hauts responsables mauritaniens et s'entretient «quotidiennement» avec les autorités mauritaniennes et des membres du Quai d'Orsay, estime que «toutes les conditions de sécurité» sont réunies pour le passage du rallye (entre le 11 et le 19 janvier), avec notamment le déploiement de 4000 hommes (2000 militaires et 2000 forces en civil) sur le terrain. «Tous les corps de l'armée mauritanienne vont être impliqués. On va avoir une surveillance accrue du territoire avec des avions d'observation. On va avoir des patrouilles mobiles, des points de contrôle, des filtrages d'accès sur les sites où le Dakar va passer», a affirmé Etienne Lavigne qui souligne que des touristes continuent à visiter actuellement le pays, protégés par les forces de sécurité mauritaniennes. «Pour les étrangers qui se trouvent sur son territoire, comme pour les concurrents du rallye Lisbonne-Dakar, toutes les mesures de sécurité ont été prises pour que leur passage et leur séjour se déroulent en toute quiétude», a assuré le gouvernement mauritanien dans un communiqué. A Lisbonne, les concurrents suivaient la situation de près, mais faisaient confiance aux organisateurs: «Le terrain va être balisé par l'armée et la police. Les organisateurs et la Mauritanie vont prendre des dispositions pour qu'il n'y ait pas d'autre drame. La course va être sur-sécurisée», estime le motard amateur Franck Cornille. Sur le plan sportif, le Dakar, version 2008, devrait être un «Volmitsu», un affrontement entre Mitsubishi et Volkswagen. D'un côté, il y aura le constructeur japonais avec la fiabilité de ses voitures, vainqueur de toutes les éditions depuis 2001, et l'expérience de ses pilotes: Stéphane Peterhansel, le tenant, s'est imposé aussi bien sur deux roues que sur 4, Hiroshi Masuoka et Luc Alphand ont déjà gagné en voiture alors que Roma l'a déjà emporté en moto. Cette année, il y a des étapes très techniques en moto, des bivouacs différenciés avec des assistances très réduites. On a créé les conditions pour avoir un Dakar très ouvert en moto», estime Etienne Lavigne, qui conclut en voiture comme en moto, «sur le Dakar, il faut se garder des pronostics hâtifs». • Patrick Fort (Afp)