Un dollar aux oubliettes, un hiver rigoureux et toute une série de perturbations de l'offre ont permis aux cours de se maintenir au-dessus des 90 dollars durant la plus grande partie du quatrième trimestre. La hausse des prix du pétrole se poursuivra en 2008 avec des cours dépassant les 77 dollars le baril en moyenne, l'encadrement strict de la production et les tensions au Moyen-Orient l'emportant sur le ralentissement de la croissance économique aux Etats-Unis, selon une enquête Reuters. Cette enquête mensuelle effectuée auprès de 36 analystes donne un consensus de 77,62 dollars pour le baril de brut américain en 2008, un record qui montre une hausse de 3,19 dollars par rapport à l'enquête du mois dernier. Le prix moyen du baril est de 71,76 dollars pour l'instant cette année. «À en juger par le fait que l'Opep n'a pas été disposée à permettre une hausse de la production alors que le brut avait atteint 99 dollars le baril, il semble bien qu'il faudra s'accommoder de prix du pétrole élevés», dit Merrill Lynch dans un rapport d'étude. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a convenu le 5 décembre de ne pas toucher à sa production, opposant ainsi un refus aux demandes de pays consommateurs confrontés, le 21 novembre, à un baril qui a atteint un record de 99,29 dollars. L'Opep, source de plus du tiers du pétrole produit dans le monde, surveille sa production de près car elle craint, notamment, que la demande mondiale diminue si l'économie américaine ralentit pour de bon. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a un point de vue opposé et affirme que la forte demande de la Chine, de l'Inde et du Moyen-Orient compensera largement tout ralentissement de la demande aux Etats-Unis, premier consommateur d'énergie mondial. Goldman Sachs, la banque d'investissement la plus active sur les marchés de l'énergie, est également la plus optimiste de l'enquête, anticipant un prix moyen du baril de brut US de plus de 95 dollars en 2008. Elle pense que le cours pourrait atteindre 105 dollars d'ici la fin 2008. Un dollar aux oubliettes, un hiver rigoureux et toute une série de perturbations de l'offre ont permis aux cours de se maintenir au-dessus des 90 dollars durant la plus grande partie du quatrième trimestre. Pour le Brent londonien, les analystes prédisent un cours moyen de 76,49 dollars le baril, soit un gain de 3,61 dollars par rapport à l'enquête du mois précédent. Sur le long terme, les analystes restent haussiers et voient le brut US dépasser 70 dollars jusqu'en 2010. La prévision médiane pour le brut US donne 70,60 dollars le baril en 2010, soit 2,34 dollars de mieux que l'enquête de novembre.