Samedi dernier en France, deux gardes civils espagnols, qui étaient en mission de renseignement, ont été la cible de membres présumés de l'ETA. Les recherches s'activent pour retrouver les coupables. Un appel à témoins a été lancé lundi pour tenter de retrouver les trois membres présumés de l'ETA qui ont tué un garde civil espagnol et blessé un second samedi à Capbreton, dans les Landes. Peu de temps auparavant, le plan Epervier avait été déclenché quelques heures en Dordogne après qu'un homme et une femme aient tenté en vain vers 13h30, à Hautefort, de s'emparer d'une voiture. Le couple ayant pris la fuite à bord du véhicule avec lequel il était initialement arrivé, un rapprochement a été fait avec les auteurs présumés des coups de feu sur deux gardes civils à Capbreton. Le plan Epervier déclenché par la gendarmerie a été cependant levé en fin d'après-midi, les recherches effectuées avec l'aide d'un hélicoptère n'ayant rien donné. Selon la gendarmerie, aucun élément ne permet pour l'instant d'affirmer que ce couple est lié au drame de Capbreton. L'appel à témoins lancé par la direction de la police nationale comporte un numéro de téléphone gratuit pour recueillir tout renseignement susceptible d'aider les enquêteurs. Dans son appel, elle précise que les trois fugitifs sont susceptibles d'utiliser ou de s'être débarrassés d'une deuxième voiture dérobée samedi, une Peugeot 307 break de couleur bleue. Le garde civil espagnol blessé samedi se trouvait toujours lundi dans un état très grave à l'hôpital de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques). «L'état de Fernando est toujours extrêmement grave», a indiqué à la presse Joan Mesquida, directeur général de la police et de la Guardia civil en Espagne après être venu au chevet du jeune militaire et y avoir rencontré sa famille. Fernando Trapero, 23 ans, est toujours plongé dans un coma profond au Centre hospitalier de la Côte basque à Bayonne. Samedi matin, son collègue Raul Centeno, 24 ans, est mort sur le coup, exécuté par des membres présumés de l'Eta. «Je crois que le meilleur hommage qu'on puisse leur rendre c'est de continuer leur travail, un travail qui a permis d'arrêter plusieurs centaines de terroristes. C'est ce que nous allons continuer à faire avec beaucoup de force. Et que personne ne doute de notre détermination», a ajouté le chef des forces de sécurité espagnoles. Les deux gardes civils qui se trouvaient en France pour une mission de renseignements n'étaient pas armés.