Dans son dernier rapport, l'agence américaine confirme ses notes sur les devises étrangères et locales à long et court termes avec perspective stable. Dans un communiqué diffusé hier, l'Agence américaine de notation financière standard & Poor's (SP) a confirmé les notes de la Tunisie sur les devises étrangères et locales à long et court termes avec perspective stable. Selon le communiqué, les notes accordées se fondent sur une politique macro-économique prudente et des réformes structurelles, qui ont permis une croissance soutenue de l'économie de la Tunisie. L'agence a relevé les faiblesses du secteur bancaire tunisien. Rappelons que la Tunisie a augmenté en moyenne de 5 % par an son PIB en termes réels, et ce en dépit de la faible croissance observée en Europe, son principal partenaire commercial. Le pays a renforcé ses équilibres budgétaires et réduit ses déficits publics et sa dette publique qui ne devrait plus représenter que 61% du PIB en 2001, soulignent les analystes de SP. L'agence souligne également que Tunis a contenu les pressions inflationnistes, avec une croissance annuelle de l'indice des prix d'environ 3 %. Elle a préservé sa compétitivité internationale, grâce à une politique souple de change. SP recommande aux autorités tunisiennes la mise en place de nouvelles réformes. Selon l'agence, la Tunisie doit dégager de nouvelles recettes publiques pour compenser la réduction des tarifs douaniers exigée par l'accord d'association avec l'Union européenne, alors que les salaires absorbent déjà 37 % des recettes de l'Etat, les subventions et transferts sociaux 27% de ces recettes, et les intérêts financiers 11%. Bien qu'elle soit à l'avant-garde par rapport aux pays voisins pour améliorer la compétitivité de son industrie, de nouvelles réformes sont nécessaires pour réduire son taux de chômage encore élevé et faire face à une concurrence accrue dans le cadre de la mise en place de l'accord d'association avec l'UE, poursuit SP. Et d'ajouter que la nécessité de restructurer le secteur bancaire, qui continue, selon elle, de représenter un risque hors bilan important pour l'Etat.