Les avancées démocratiques dans les pays du pourtour méditerranéen ont été saluées lors d'une rencontre entre Diwan Al Madhalim, Médiateurs et Ombudsman de la région. Les participants à la première rencontre des institutions de Diwan Al Madhalim, du Médiateur et de l'Ombudsman méditerranéens ont salué, samedi à Rabat, les acquis des pays du bassin méditerranéen dans les domaines de démocratie, des droits de l'Homme et des libertés. «Le bilan des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l'espace méditerranéen comporte des acquis qui méritent d'être encouragés», ont-ils précisé, au terme de cette rencontre de trois jours qui a été couronnée de l'adoption de la Déclaration de Rabat. «Il y a lieu de définir une stratégie au niveau méditerranéen quant au rôle de Diwan Al Madhalim, des Médiateurs et des Ombudsmans dans le développement des règles de bonne gouvernance au sein des administrations publiques, leur modernisation et leur moralisation, l'amélioration de leurs relations avec les usagers, le renforcement de l'éthique au niveau des services publics, la promotion de la culture et la protection des droits des citoyens», ont-ils souligné. Pour le wali Al Madhalim, Mhamed Iraki «les institutions de médiation ne peuvent atteindre leurs objectifs qu'avec le militantisme quotidien, le travail continu et régulier afin de développer la communication entre l'administration et le citoyen, de réduire l'écart entre la société et l'Etat, d'auditionner les plaintes des citoyens, de défendre leurs droits et de les protéger des excès et de l'injustice». Les institutions de Diwan Al Madhalim, de Médiateur et de l'Ombudsman dans le bassin méditerranéen ont, en outre, exprimé leur attachement aux valeurs communes de médiation, notamment la conciliation, le droit à l'information et l'encouragement de l'administration à se soumettre aux principes de justice, d'équité et de primauté de droit. «Le développement et la consolidation des institutions de médiation participent à la création d'un environnement favorable pour que ces valeurs s'épanouissent», indique la déclaration de Rabat, appelant à la création d'une Association des institutions de médiation de la Méditerranée et à la mise en place d'une Commission de coordination et de suivi qui sera chargée de préparer le dispositif pour la formation des structures de cette Association. Les participants ont également recommandé la création d'une Commission d'organisation qui sera présidée par wali Al Madhalim et chargée de la coordination, du suivi et de l'application du plan d'action approuvé par les participants à la première rencontre. La commission sera chargée également d'«effectuer une étude comparative sur les prérogatives des institutions de médiation» et leur relation avec la société civile et les médias et d'«élaborer une étude sur l'identification des besoins des médiateurs de l'espace méditerranéen en matière d'information et de formation», en vertu d'un plan d'action adopté par les participants.