Malgré sa programmation entre deux événements majeurs du cinéma marocain, Casa Ciné, qui aura lieu du 31 octobre au 1er novembre, est devenu l'un des rendez-vous incontournables pour les cinéphiles. «Casa Ciné se base sur une logique de promotion de la culture cinématographique. C'est notre principal objectif. On ne recherche pas l'exclusivité! Notre but est de vulgariser le septième art… Toutefois, un cocktail de films jamais diffusés au Maroc sera au programme de Casa Ciné. «Caramel» de Nadine Labaki, «Casa Nayda !» de Farida Benlyazid ou «Délice Paloma» de Nadir Moknèche, un ensemble de films inédits et de grande qualité qui éblouira les regards des Casablancais», explique Ali Hajji, directeur artistique du festival Casa Ciné. L'ouverture de cette manifestation se fera par le film libanais «Caramel» de la remarquable actrice/réalisatrice Nadine Labaki. Lauréate du prix du magazine américain «Variety» de la meilleure cinéaste arabe, la cinéaste libanaise a fait un remarquable passage au dernier festival de Cannes. «La programmation de ce film en ouverture n'est pas fortuite. C'est un film qui a fédérés près de 500.000 spectateurs en France. Il a été également nominé aux oscars», ajoute le directeur artistique de Casa Ciné. «Persépolis», le film irano-français de Marajan Satrapi et Vincent Paronnaud sera aussi à l'honneur du festival de Casablanca. Ce film, qui a obtenu le prix du jury au festival de Cannes, sortira très prochainement aux Etats-Unis, avec une version doublée par Gena Rowlands et par le célèbre acteur/réalisateur Sean Penn. Par ailleurs, la date de la programmation du festival du cinéma de Casablanca entre deux événements majeurs du cinéma marocain, à savoir le festival national du cinéma de Tanger et le festival international du cinéma de Marrakech, n'a manifestement pas influencé sur la qualité des films programmés dans cette manifestation. Son concept tout à fait différent des autres festivals est de s'offrir au grand public. «Les deux festivals n'ont aucune incidence sur la qualité des films choisis dans la programmation de Casa Ciné. Notre concept diffère de celui du festival de Marrakech qui cherche l'exclusivité et à s'introduire dans le club des grands, à l'instar du festival de Cannes, ou de Venise…», affirme Ali Hajji. Côté hommage, comme le veut l'habitude, le festival célébrera, cette année, trois grands artistes, dont les parcours sont différents. Le réalisateur Saâd Chraïbi, «l'un des meilleurs cinéastes marocains. Un militant pur et dur et un homme de qualité très connu par son travail soutenu», témoigne Ali Hajji, sera à l'honneur de Casa Ciné. A la même occasion, l'excellent comédien et réalisateur français d'origine maghrébine Roschdy Zem, sera également à l'honneur de Casa Ciné. Ali Hajji ajoute : «il est malheureusement peu connu par le grand public marocain, mais c'est lui qui a ouvert la voie pour les autres acteurs maghrébins en France». En dernier lieu, le festival rend hommage à l'acteur indien John Abraham, un talentueux ambassadeur de Bollywood, qui est très bien connu par le public marocain.