A l'approche de l'Aïd El Fitr, les centres commerciaux de Béni Mellal connaissent un grand essor. Les familles, à la recherche de nouveaux vêtements pour leurs enfants, investissent les rues commerçantes de la ville. L'Aïd El Fitr pointe à l'horizon. Les magasins de Béni Mellal s'emplissent de parents qui veulent acheter des vêtements pour leurs enfants. Après la rupture du jeûne, tout le monde commence à se bousculer dans les rues, devant les magasins, pour jeter un coup d'œil sur les articles exposés. Les parents, accompagnés de leurs enfants, sillonnent les rues dans le dessein de trouver des vêtements de bonne qualité et à de bons prix. Le temps presse. Mohamed, père d'une famille nombreuse, se met en colère à cause des prix qui deviennent inaccessibles à la veille de la fête : «C'est inconcevable, tout est cher ! et avec cinq enfants, c'est très dur», confie-t-il. Et pourtant, les boutiques ne désemplissent pas et continuent d'attirer un grand nombre de parents qui cherchent à satisfaire les convoitises de leurs enfants. Progressivement, la ville s'emplit de familles qui s'agglutinent devant les centres commerciaux. Khadidja a quatre enfants, deux garçons et deux filles : «J'ai acheté, comme vous le voyez, un pantalon et un pull pour chacun de mes deux garçons, le tout à 400 DH. Pour ma fille âgée de 8 ans, j'ai acheté une robe et un pull à 180 DH. Mais je n'ai encore rien trouvé pour Imane qui est âgée de 2 ans. Les marchands exploitent cette occasion pour faire augmenter les prix. Mais on n'a pas le choix. Nos enfants pleurent et nous obligent à leur acheter des vêtements, c'est la fête…». Le boulevard Ahmed El Hansali, la Rue du souk et les rues qui mènent vers «Zenkat Lagsab» sont bondés de parents qui se bousculent pour faire leurs emplettes. A Béni Mellal, comme dans les autres villes marocaines, l'achat de vêtements nouveaux avant les fêtes, surtout pour les enfants, est devenu une habitude dont personne ne peut se passer. Vers 22h, les boulevards continuent à s'emplir de parents qui, après avoir fait la prière de « Tarawih », décident d'accompagner leurs enfants en ville pour leur acheter ce dont ils ont besoin. Certains parents ne se soucient pas de la qualité des habits. Ce qui les préoccupe, c'est d'acheter des vêtements neufs à bon prix. Pour d'autres, il faut choisir la bonne qualité, quel que soit le prix. Ahmed, accompagné de 5 enfants, n'arrive toujours pas à trouver ce qui lui convient. Pour lui, tout est cher : «Je suis incapable de faire facilement des achats à cause de la rentrée scolaire, du mois de Ramadan et de la cherté de la vie». Mais les joies de la fête qui approche sèment l'espoir dans les cœurs des familles, même les plus démunies. On cherche, coûte que coûte, à rendre ses enfants joyeux, et à n'importe quel prix. Les enfants, qui attendent impatiemment le jour où ils mettront leurs beaux habits tous neufs, deviennent alors les vraies vedettes de la fête. Entre-temps, le centre-ville, Zenkat Lagsab, la rue de Bata, près de l'ex-cinéma Atlas…sont autant de lieux qui pillulent de parents qui cherchent à faire plaisir à leurs petits. Ce n'est que vers 23h30 que les boulevards commencent à se désemplir progressivement. Mais la joie de la fête qui s'approche continue à règner partout. • DNCR à Béni Mellal Said Frix