Les actes de violence gagnent en intensité en Algérie où un nouvel attentat à la bombe, perpétré lundi en Kabylie, a coûté la vie à un commandant. Un chef islamiste et son adjoint ont également été tués à l'est d'Alger. Un officier supérieur de l'armée algérienne, du grade de commandant, a été tué lundi dans un attentat à la bombe dans la région de Tizi Ouzou, en Kabylie. L'attentat visant une patrouille militaire a également blessé cinq autres personnes dont deux gendarmes, deux soldats et un garde communal, selon la presse locale. La bombe,qui a été dissimulée sur le bord de la route et actionnée à distance , a explosé au moment de la relève d'un barrage dans la région. Un attentat similaire avait été perpétré le 11 juillet dernier au même endroit et au moment même de la relève militaire provoquant deux blessés. Lundi, un membre d'un groupe armé, opérant en Kabylie, a été tué par les services de sécurité à Tizi n'Tleta, à 40 km au sud de Tizi Ouzou. Ce dernier, à bord d'un fourgon de transport de voyageurs, avait refusé de descendre à un barrage militaire, amenant les militaires à user de leurs armes pour l'abattre, selon le quotidien El Watan. Par ailleurs, un chef islamiste et son adjoint ont été tués lundi par les forces de sécurité algérienne près de la ville de Thénia,dans la région de Boumerdès . Les deux islamistes armés, Djamel Khaled-Kébir, alias Farouk et son adjoint, ont été abattus dans une embuscade tendue par les forces de sécurité, non loin de Thénia. Les services de sécurité soupçonnaient Farouk d'être le cerveau des attentats suicides du 11 avril contre le palais du gouvernement et un commissariat, provoquant 30 morts et des dizaines de blessés. Farouk était le conseiller militaire d'une section de la branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique opérant dans la zone de Boumerdès. Pour rappel, vendredi, Aïssa Boucenna, chef de la section El-Ansar de l'ex-GSPC, avait été abattu avec neuf de ses hommes près de Boumerdès. Ce dernier était soupçonné d'avoir été le cerveau de l'attentat du 8 septembre. A Douad, en Kabylie, trois membres d'un groupe armé ont été neutralisés par les forces de sécurité alors qu'ils projetaient de commettre des attentats dans la région. Depuis le début du mois de Ramadan, près de 40 personnes, dont une vingtaine de membres des forces de sécurité, ont été tuées. Le quotidien «El Khabar» a indiqué que le mois de septembre a été particulièrement sanglant en Algérie avec 75 morts dans des actes de violence, dont 60 tués dans des attentats suicides. Au total 369 personnes auraient péri dans des actes de violence depuis le début de l'année. Les attentats les plus meurtriers restent ceux perpétrés à Batna le 6 septembre, et à Dellys le 8 septembre, causant la mort de plus d'une cinquantaine de personnes. Pour rappel, un attentat suicide à la voiture piégée contre une caserne avait fait 30 morts et 47 blessés à Dellys. Cette attaque à la voiture piégée était intervenue au surlendemain d'un autre attentat suicide visant le cortège du président Abdelaziz Bouteflika à Batna qui avait fait 22 morts et plus de 100 blessés.