«Campagne électorale et techniques de communication», est le thème de la rencontre qui a eu lieu mardi à Meknès. L'Union de l'action féminine (UAF) a organisé, mardi 31 juillet dernier à Meknès, un atelier de formation au profit des candidats aux prochaines élections et de la société civile sous le thème : «Campagne électorale et techniques de communication». L'objectif de cette rencontre, selon Atika Ouhajjou, présidente de l'UAF (section Meknès), est de «renforcer les compétences des candidats et candidates aux prochaines élections, les initier aux méthodes d'organisation et de gestion des campagnes électorales ainsi que de les informer sur les réformes introduites dans le code électoral». Mme Ouhajjou a souligné que cet atelier, destiné essentiellement aux jeunes et aux femmes, vise également «à les sensibiliser et à les encourager à participer massivement aux prochaines échéances électorales». Intervenant à l'occasion, Abdellah Harsi, professeur à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, a indiqué que «la plupart des partis politiques n'organisent pas pour leurs membres et candidats des sessions de formation en matière de communication, de gestion et d'organisation des campagnes électorales, chose qui les emprisonne dans des modes traditionnels qui ne répondent pas aux ambitions des Marocains». Il a expliqué que leur formation dans ces domaines constitue un élément déterminant pour la réussite du processus électoral et la consécration des institutions démocratiques. M Harsi a affirmé que «la transparence des prochaines échéances électorales n'est pas uniquement une garantie pour la réussite du processus électoral, mais également une obligation pour conserver l'image du Maroc vis-à-vis des pays étrangers et gagner ses dossiers stratégiques». Les participants à cette rencontre ont mis l'accent, pour leur part, sur le lourd héritage du passé électoral constituant, selon eux, un blocage pour rendre la confiance aux électeurs. Ils ont ajouté que les partis politiques préfèrent, à ce jour, séduire au lieu de communiquer, corrompre au lieu de persuader, susciter l'allégeance plutôt que l'adhésion, conforter les vieilles relations au lieu d'enquérir de nouvelles, et raisonner par fief d'alliés plutôt que bassin électoral. Ils ont finalement appelé tous les intervenants à redoubler d'efforts pour que ces prochaines élections soient une rupture avec les anciennes pratiques entravant le développement de notre pays.