Un forum sur la participation des femmes aux législatives 2007 a eu lieu vendredi 25 mai dans la capitale ismaïlienne. «La participation politique des femmes, levier de la démocratie » est le thème d'un forum organisé, vendredi 25 mai, par l'Union d'action féminine (UAF) section Meknès. «Ce forum qui constitue une suite de tout un travail effectué au niveau de l'Union d'action féminine au niveau national, a pour objectif d'encourager la participation des femmes dans les élections législatives 2007, et ce par le renforcement des capacités des électrices potentielles», a confié,à ALM,Atika Ouhajou,secrétaire générale de l'action féminine section Meknès. «Nous souhaitons à travers l'organisation de cette rencontre ouvrir un espace de dialogue, d'échange et de négociation avec les partis politiques, en vue de les sensibiliser à l'importance de la représentation et la participation de la femme dans le domaine politique», a-t-elle ajouté. Elle a souligné l'importance de faire participer les femmes dans la gestion de la chose publique, dans la mesure où tout développement et changement ne peuvent se réaliser que grâce à une implication effective et active de la femme dans le processus démocratique. Tous les participants ont déploré la faiblesse de la participation des femmes dans la vie politique et dans le processus de prise de décisions, considérant que tout développement de la société ne peut se faire que par l'implication de toutes ses composantes et le développement de ses ressources humaines. Ils ont indiqué qu' «en dépit des compétences et capacités de la femme marocaine, cette dernière reste marginalisée dans tous les domaines. Et le principe des quotas constitue une autre forme de discrimination à l'égard des femmes, dans une étape de changement démocratique que connaît le Maroc», appelant à l'abolition de toutes sortes de discriminations, dans tous les domaines, politique, juridique, économique, social et culturel. Les participants ont mis l'accent, également, sur la nécessité pour les partis politiques de changer leur vision et leur politique en matière de participation active et effective des femmes dans leurs formations respectives, afin d'éviter de tomber dans une contradiction entre les discours et la réalité. Pour eux, l'introduction des programmes scolaires diffusants les valeurs d'égalité de sexe et de chance, pourrait participer au changement des mentalités et traditions qui handicapent l'intégration de l'élément féminin dans la sphère politique. Les intervenants n'ont pas manqué de préciser que la constitution de groupes de pression reste parmi les moyens efficaces permettant d'aboutir à une meilleure représentation politique des femmes. Ils ont souligné la nécessité de changer le processus électoral qui englobe une série d'handicaps techniques face à la promotion de la représentation féminine, et cela pour arriver à dépasser la simple exigence législative en vue de permettre aux femmes d'accéder aux fonctions et mandats électoraux.